Pourquoi Jésus fait-il des miracles ? Par compassion ? Parce qu’il est bon ? Pour prouver qui il est ? Pour illustrer son enseignement ? Oui, mais pas que pour ça.

Beaucoup de miracles de Jésus sont avant tout des sermons vivants qui décrivent la nature et le but de son œuvre de salut. Les miracles de Jésus sont un peu des « paraboles pour de vrai » qui annoncent ce qu’il va faire plus tard, sur la croix. Cette guérison du lépreux va nous montrer que le Seigneur est venu pour accomplir pleinement la loi de Moïse et que c’est une très bonne nouvelle pour nous.

Luc 5:12 Un autre jour, alors qu’il se trouvait dans une ville, survint un homme couvert de lèpre. En voyant Jésus, il se prosterna devant lui, face contre terre, et lui adressa cette prière: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.

5:13 Jésus tendit la main et le toucha en disant: Oui, je le veux, sois pur. A l’instant même, la lèpre le quitta.

5:14 Il lui recommanda de ne dire à personne ce qui lui était arrivé. Mais, lui dit-il, va te faire examiner par le prêtre et, pour ta purification, offre ce que Moïse a prescrit. Cela leur prouvera qui je suis.

5:15 La réputation de Jésus se répandait de plus en plus. Aussi, de grandes foules affluaient pour l’entendre et pour se faire guérir de leurs maladies.

5:16 Mais lui se retirait dans des lieux déserts pour prier.

Lévitique 14:1 L’Eternel parla à Moïse en ces termes:

14:2 Voici la loi concernant la purification de l’homme atteint d’une maladie de peau évolutive, du genre lèpre: on l’amènera au prêtre,

14:3 qui sortira du camp pour l’examiner. S’il est guéri de sa maladie de peau,

14:4 le prêtre ordonnera que l’on apporte en vue de sa purification deux petits oiseaux vivants et purs, un morceau de bois de cèdre, un fil de laine teint en rouge éclatant et une branche d’hysope.

14:5 Il donnera ordre d’égorger l’un des oiseaux au-dessus d’un récipient de terre cuite rempli d’eau de source.

14:6 Puis il prendra l’oiseau vivant, le bois de cèdre, le fil de laine rouge et l’hysope, et il les trempera avec l’oiseau vivant dans le sang de l’oiseau égorgé, sur l’eau de source.

14:7 Il en fera sept fois aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre, il le déclarera pur et lâchera l’oiseau vivant dans la nature.

14:8 Celui qui est soumis au rite de purification lavera ses vêtements, se rasera tous les poils et se baignera dans l’eau, ainsi il sera pur. Après cela, il pourra réintégrer le camp, mais il restera hors de sa tente pendant sept jours.

14:9 Le septième jour, il rasera tous les poils de sa peau, cheveux, barbe, sourcils et tout autre poil, il lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et alors il sera pur.

14:10 Le huitième jour, il prendra deux agneaux sans défaut et une brebis dans sa première année, sans défaut, il y ajoutera neuf kilogrammes de fleur de farine en offrande pétrie à l’huile et un demi-litre d’huile.

14:11 Le prêtre qui procède à sa purification le placera avec tout cela devant l’Eternel à l’entrée de la tente de la Rencontre.

14:12 Le prêtre prendra l’un des agneaux et l’offrira en sacrifice de réparation avec l’huile offerte; il fera devant l’Eternel le geste de présentation.

14:13 Il égorgera l’agneau au lieu où l’on immole le sacrifice pour le péché et l’holocauste, dans ce lieu saint; car la victime du sacrifice de réparation revient au prêtre comme le sacrifice pour le péché; c’est une chose très sainte.

Être lépreux en Israël…

Lèpres ?

En premier lieu, il faut définir ce que la loi de Moïse entend par « lèpre ». Les symptômes sont très clairement décrit dans le livre du Lévitique : La lèpre commence souvent par une boursouflure, croûte ou point lisse, s’étendant et blanchissant le poil des parties malades. La chair est mise à vif, par plaques. L’affreuse maladie attaque surtout le cuir chevelu, le pourtour des lèvres, le menton, le sommet de la tête ou du front, devenus chauves. La lèpre peut aussi apparaître dans les brûlures. Mais les spécialistes pensent que ce terme de lèpre doit être pris dans un sens large. Cela peut-être la vraie lèpre qu’on appelle maintenant maladie de Hansen qui est une maladie contagieuse, grave et guérissable que si on la traite dés le début. Des taches circulaires ou des rougeurs variant de forme et de dimension se présentent sur le front, les membres, le corps. Au bout d’un certains temps, le centre des rougeurs blanchit, les parties attaquées s’engourdissent. Dans les cas les plus graves, les phalanges des doigts et des orteils se détachent peu à peu, la lèpre s’étend, déforme, mutile. Mais dans la Bible, la lèpre peut être aussi un psoriasis (ou dartre sèche), maladie non contagieuse et guérissable. Elle se caractérise par des exfoliations, apparaissant en général d’abord aux coudes et aux genoux, sous forme de points écailleux, circulaires, blanc argenté, atteignant la dimension d’une grosse pièce de monnaie. A ce stade, les écailles ont disparu, laissant rouge le centre de la dartre; divers cercles fusionnent. Puis cette maladie s’empare de l’abdomen, de la poitrine, du dos et enfin, quoique rarement, du cuir chevelu, du visage, des mains. Bref, le terme générique de lèpre regroupe tout un tas de maladie de peau plus ou moins grave mais toujours, pas très jolies à voir. Les malades souffrent, peuvent mourir et sont effrayants. Donc vous l’avez compris : Être lépreux, c’est pas facile ! Mais être lépreux et juif, c’est encore pire…

Exclusion

Pour un juif, avoir la lèpre a pour conséquence la mort civile, sociale et religieuse. Citons Lévitique 13.45 : La personne atteinte d’une telle maladie de la peau portera des vêtements déchirés et aura la tête décoiffée; elle se couvrira la partie inférieure du visage et criera: « Impur! Impur! » Tant qu’elle a ce mal, elle est impure. Elle habitera à l’écart, à l’extérieur du camp. Le lépreux était banni du peuple du d’Israël, loin de sa famille. À cause des risques de contagion mais surtout parce que la lèpre représentait également le Péché et sa corruption. D’ailleurs, le Seigneur a exprimé sa colère en infligeant la lèpre à certains personnages bibliques en châtiment d’une faute grave (la soeur de Moïse Myriam ou encore Guéhazi le serviteur d’Élisée). Le lépreux était donc considéré comme impur sur le plan cérémoniel. Ce qui veut dire qu’il n’avait plus accès au temple et donc ne pouvait plus accomplir tous les sacrifices, les rites du Salut. Il était isolé des autres humains mais aussi de Dieu ! Donc, imaginez ce pauvre lépreux qui provoquait la terreur à cause de son aspect, qui ne pouvait plus parler à personne et qui était privé du Salut. Il n’y avait plus rien à faire. Il allait bien se faire examiner par le Grand-Prêtre pour qu’il voit l’évolution de la maladie mais s’il n’y avait pas guérison, il n’avait plus qu’à attendre la mort. Et quand Luc nous précise que notre homme était « couvert de lèpre » on comprend que son cas est désespéré. Voilà ce que représentait la lèpre en Israël : une exclusion totale parce que le Dieu saint et son peuple saint ne peuvent avoir de contact avec le Péché. Le seul espoir, c’est la guérison, la miséricorde divine. Examinons donc les mesures prévues dans la loi de Moïse, en cas de guérison, pour la réintégration d’un ex-lépreux.

En cas de guérison…

Les rites que contient la loi de Moïse ne sont jamais des rites vides de sens à appliquer bêtement : Il sont toujours chargés de symbolisme pour que les juifs comprennent bien ce qui se passe. Ce qu’il faut déjà dire en premier, c’est que le rite de purification du lépreux est le même que pour le pécheur : encore une preuve du lien entre les deux maladies ! Le lépreux guéri devait aller aux portes de la ville pour s’y faire examiner par le prêtre qui disposait de toute une série de tests lui permettant de savoir s’il y avait réellement guérison. Si c’était le cas, la personne était déclarée pure. Alors suivait la procédure de purification avant la réintégration dans la communauté (Lévitique 14) : Le sacrificateur immolait un oiseau pur (tourterelle ou pigeon) au dessus d’un vase de terre dans lequel coulait le sang de la victime. Il attachait un bouquet d’hysope à une hampe de cèdre, plongeait cela, avec un autre oiseau pur vivant, dans l’eau sanglante, aspergeait l’ex-lépreux puis relâchait l’oiseau. Après tout ça, il y avait une période pendant laquelle l’ex-lépreux devait rester à l’écart, il y avait aussi un rasage total de son corps et un sacrifice de culpabilité puis, enfin, une onction d’huile. À noter que l’onction d’huile était réservée à 3 types de personnes : au roi, au souverain sacrificateur (le grand chef religieux) et aux lépreux fraîchement guéris ! C’était le signe de consécration à l’Éternel ; l’ex-lépreux est donc re-consacré. Mais revenons sur le rite avec les oiseaux : L’oiseau égorgé symbolisait le sort qu’aurait dû subir l’ex-lépreux (la mort), l’oiseau vivant trempé dans l’eau sanglante symbolisait sa purification, son rachat et le lâchage de ce même oiseau était le signe que le péché et le jugement de Dieu s’éloignait de lui. Imaginez un peu le sentiment de cet homme nouvellement pur qui voit cet oiseau s’éloigner pour retrouver la liberté : cet oiseau c’est lui ! Il s’en rend d’autant plus compte que le prêtre l’a copieusement aspergé du même liquide sanglant. Voilà ce qui a dû arriver à notre lépreux après sa rencontre avec Jésus. Mais revenons au début de l’histoire…

Purification instantanée

Maintenant, je vous invite à suivre cette aventure en vous mettant dans la peau du lépreux…

Acte dingue !

Il a un certain culot ce lépreux puisqu’il vient dans la ville alors qu’il n’en a pas le droit ! S’il ait cela, c’est qu’il sait que Jésus a fait beaucoup de miracles auparavant mais il n’a aucune garanties parce que Jésus n’a encore jamais guéri de lépreux. Et puis, s’il croit que Jésus est le messie il n’est écrit nul part que le messie guérirait des lépreux. Sa démarche ne s’appuie donc sur aucune promesse ou réputation. Il fait tout ça en aveugle (en plus d’être lépreux, ça commence à faire !) ! La probabilité d’essuyer un refus de la part de Jésus était grande. Si Jésus était vraiment quelqu’un d’important, il trouverait insultant qu’un pécheur ostentatoire l’approche ! Cependant, sa condition était tellement désespérée que ça valait le coup de prendre quelques risques. De plus, il avait dû avoir vent de la grosse réputation du Seigneur et c’était sûrement sa dernière chance avant la mort… alors il tente le coup ! Il brave tous les codes sociaux, religieux ou sanitaires pour approcher Jésus. C’est dingue, tout ce qu’on est capable de faire quand on a plus rien à perdre ! Il approche sans problème puisque tout le monde l’a remarqué et que la foule s’écarte pour éviter tout contact avec lui. Et là, enfin, il est en face du fameux Jésus ! Alors il se prosterne devant Jésus, sa seule planche de Salut ! Maintenant il est à l’instant exact où tout peut basculer, où il va savoir si tout est foutu ou s’il y a de l’espoir. Si j’étais à sa place, j’aurais le trac et surtout j’aurais peur de dire une bêtise qui me grillerait ! Mais lui, on a l’impression qu’il a pas choisi son texte longtemps à l’avance, il s’exprime avec ses tripes et ses mots en disent long sur son cœur…

« Si tu le veux… »

« Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Il y en a des choses à dire sur cette seule phrase ! On peut isoler chaque terme pour en tirer une conclusion et savoir comment le lépreux considère Jésus… Déjà, il l’appelle « Seigneur » en se prosternant devant Lui. Ça veut déjà dire qu’il le considère comme quelqu’un qui mérite un grand respect. Dans une société orientale, ça ne veut pas dire beaucoup plus. Mais ce qui en dit bien plus, c’est ce qui suit : « tu peux me rendre pur » ! Cette déclaration nous montre clairement a façon dont le lépreux considère Jésus. En effet, il n’y a pas un grand nombre de personnes ayant le pouvoir de guérir une maladie de peau arrivée à un stade aussi avancé. C’est très simple : dans l’histoire d’Israël, il n’y a qu’un homme qui a réussi ce miracle : Élisée avec l’histoire de Naaman (2 Rois 5). Donc notre lépreux pense que Jésus est quelqu’un revêtu d’un grand pouvoir divin, il croit qu’Il a le pouvoir de le guérir, de le sauver, il le considère au minimum comme un prophète du niveau d’Élisée. Mais il y a encore une chose que le lépreux dit dans cette phrase : « si tu le veux ». Il a foi en Jésus, il sait qu’il a le pouvoir de faire ce miracle mais par contre, il ne sait pas s’il le veut ! Il vient aux pieds de Jésus avec ce dilemme : Jésus le traitera-t-il comme tout le monde le fait depuis le début de sa maladie ? Il n’est pas beau à voir, et puis il est impurs, pécheur, et puis mérite-t-il d’être sauvé ? Il vient en ayant des convictions, des questions. Mais pas de grandes phrases : il met tout ça aux pieds de Jésus et il Le laisse répondre, il Le laisse faire. 

Réaction qui en dit long

À ce stade de l’histoire, le lépreux a dit ce qu’il avait à dire, il n’attend plus que la réponse de Jésus… Imaginez son état ! Imaginez que vous êtes le lépreux, vous êtes toujours prosternés et vous êtes exactement au moment où la réponse de Jésus va déterminer votre avenir. Votre cœur bat, tout votre Être se résume à un seul sens : l’ouïe ! Vous attendez un « oui » ou un « non ». Les centièmes de secondes ressemblent à des minutes interminables. Et puis là, vous sentez une main qui vous touche !!! C’est bien sûr Jésus qui dit aussitôt : « oui je le veux sois pur ! » Et pan, plus de lèpre ! L’inquiétude du lépreux a disparu, son doute est parti, maintenant il en est sûr : La compassion de Jésus, son amour pour lui est plus fort que sa laideur, que son état de pécheur avancé. Le Seigneur a bien voulu le guérir ! C’est la joie d’être sauvé qui envahit celui qui était lépreux, une joie après la surprise de sa prière exhaussée. Mais ça n’est pas la seule surprise pour notre Homme : Il a dû sursauter quand Jésus l’a touché ! Il s’attendait à une parole, pas à un geste ! Vous remarquerez que Jésus le touche avant de le guérir, Il touche sa lèpre, Il touche l’impureté ! Dans la loi de Moïse, s’il ne fallait pas toucher ce qui était impur, c’est parce qu’on risquait d’être soi-même impur… L’impureté est hautement contagieuse (même toucher quelque chose qui a précédemment touché quelqu’un d’impur pouvait vous rendre impur) ! Mais avec ce miracle, on voit que non seulement Jésus n’est pas contaminé par l’impureté du lépreux, mais il lui transmet Sa pureté ! Comme la lumière est plus forte que les ténèbres, Jésus est plus fort que le Péché ! Ensuite, Jésus dit au miraculé d’aller se montrer au prêtre et de faire les sacrifices que nous avons vu plus haut. « Cela leur prouvera qui je suis ». Justement, cet exemple de lèpre montre qui est réellement Jésus…

Un monde immonde

Tout comme on décrypte une parabole, nous pouvons décrypter ce miracle et établir un parallèle avec la condition humaine dans son ensemble :

La lèpre universelle

La clé pour bien comprendre la portée que ce passage a pour nous tous, c’est que dans la loi de Moïse la lèpre symbolisait le Péché. Comme la lèpre le Péché nous handicape, nous fait souffrir, nous enlaidit. Rappelez-vous toutes les fois où vos défauts, vos blessures vous ont gâché la vie. Rappelez-vous ces moments où vous avez souffert à cause de vous-même, à cause de vos mauvaises réactions, à cause de pulsions plus fortes que vous ! À cause du Péché, nous nous faisons du mal à nous-mêmes. Comme la lèpre, le Péché commence par des petits signes qu’il faut traiter vite, car si on refuse de les soigner, ça empire, ça dégénère ! Comme la lèpre, le Péché nous coupe du monde. Parce que nous ne faisons pas du mal qu’à nous-mêmes : Rappelez-vous ces fois où vous avez blessé quelqu’un avec un mot de trop, pour une raison totalement anodine, pour une histoire de jalousie, de rancune ! Le Péché brise l’harmonie, il gâche les relations qui pourraient être idylliques avec nos proches. Enfin, comme la lèpre, le Péché déforme, coupe, pervertit notre relation avec Dieu. Notre orgueil qui nous pousse à nous confier en nos propres forces, cette mauvaise foi qui nous amène à nier nos torts envers Lui et même à l’accuser d’être l’auteur de tous nos maux ! Le Péché nous rend incapables de plaire à Dieu. Le péché est plus fort que nous, il nous rend malheureux, il nous éloigne de notre Père. Mais là où le Péché diffère de la lèpre, c’est que tout le monde l’attrape à la naissance. C’est la maladie la plus contagieuse (100%), la plus répandue (100%), la plus invalidante, la plus mortelle du monde. Cette lèpre universelle atteint notre vie corporelle, sociale et spirituelle.

Un remède universel

Mais comme pour le lépreux de notre passage, Jésus représente notre seul espoir de guérison. Ce que Jésus a fait ce jour-là pour cet homme, il l’a fait quelques années après pour toute personne qui se confie en lui ! À la lèpre universelle du Péché, Dieu a prévu le remède universel : « Christ crucifié ». Revenons sur la cérémonie de purification pour un lépreux guéri avec les 2 oiseaux : Nous avons seulement vu l’interprétation du point de vue de l’Ancienne Alliance. Mais voilà, Jésus vient une fois de plus accomplir la loi de Moïse : Le premier oiseau pur sacrifié, c’est Lui, c’est Jésus ! Le second oiseau qui est trempé dans le sang du premier et relâché vers la liberté, c’est nous ! Jésus a pris sur Lui la mort qui nous était destinée pour nous donner la vie, la lavage total de nos fautes. Son sang rend libre celui ou celle qui se confie en Lui. Comme le sacrifice du Seigneur ôte le péché, il rétablit en même temps ce qui clochait auparavant : L’Esprit saint panse nos blessures intérieures, nous réconcilie avec nous-même. L’Esprit Saint change les relations avec notre entourage : Il nous rend capable d’aimer l’autre pour ce qu’il est sans vouloir le juger ou le transformer à notre image. Cet Esprit nous pousse à pardonner et à demander pardon, cet Esprit crée un lien unique entre tous ceux qui ont reconnu Jésus comme leur Seigneur et leur Sauveur. Maintenant Jésus est la tête d’un corps constitué de gens qui sont tous d’anciens lépreux revenus à la vie ! Enfin, ce sacrifice de Jésus nous offre une proximité, une intimité avec notre Père, notre Créateur. Lavés de notre Péché par le sang du Fils, nous avons droit à la vie Éternelle ! De mort-vivant, nous passons à vivant éternel. Même si ça n’a pas été facile pour Lui, contre toute attente, Jésus a effectué ce miracle de guérison pour tous les humains, pour tous les âges.

Pas de cas désespéré

Ce lépreux de notre passage ne peut qu’attirer notre sympathie parce que ce lépreux, c’est un peu nous. Comme lui, nous nous débattons avec un problème insoluble et comme pour lui Jésus est notre seul espoir de guérison. Mais peut-être que certains d’entre vous se demandent comme ce lépreux : « Je ne mérite pas cette guérison alors Jésus voudra-t-il me la donner ? » « J’ai fait trop de mal, mon cas est désespéré ! » « Je ne suis plus considéré par les autres, même plus par moi-même alors Lui, pourquoi s’intéresserait-il à moi ?» Ces questions, beaucoup de personnes, chrétiennes ou pas se les posent ! Mais voilà que la réponse est dans cette histoire : Avec Jésus, personne n’est irrécupérable. Aucun défaut, aucune blessure intérieure, aucun problème n’est complexe pour lui ! Tous nos problèmes, petits et gros, nous devons les déposer aux pieds de Jésus pour qu’il purifie ce qui ne l’est pas encore. C’est un réflexe qu’il faut avoir systématiquement et ce, pendant toute notre vie. La puissance de Jésus peut guérir la plus profonde des maladies si on le laisse agir. Il n’est pas limité : il est tout-puissant ! Il veut notre bien : il est amour ! Le remède est sous nos yeux, il ne reste plus qu’à l’utiliser et à retrouver la liberté. Le seul obstacle à la guérison du Péché, c’est très souvent nous ! Les problèmes encore non-résolus chez nous le sont parce que nous ne laissons pas Jésus nous toucher et nous dire « oui, je le veux : sois pur ! » C’est un truc bête à dire mais si le lépreux n’était pas venu aux pieds de Jésus, il n’aurait pas été guéris ! Avec Jésus, 100% des gagnants ont tenté leur chance ! S’il a réussi à sauver un lépreux en phase terminale, il arrivera sûrement à guérir les différents maux qui nous pourrissent la vie.

CONCLUSION

Même si notre lépreux purifié devait être content de revenir à la vie, j’imagine aussi qu’un tel bouleversement a dû mettre un certain temps à se digérer. Quand on est malade, quand la maladie devient partie intégrante de notre personnalité (croit-on !), c’est pas si facile que ça de guérir ! Mais il savait qu’il valait mieux supporter quelques déconvenues et être vivant… Alors, tous les jours, nous avons le choix entre imiter cet homme conscient de son état et du pouvoir de Jésus, et laisser la lèpre s’étendre, s’étendre, meurtrir, dessécher, pourrir, isoler. Ce choix a l’air simple parce qu’il est dit crûment, simplement alors que d’habitude on l’habille de tout un tas de raisons secondaires parce que, comme d’habitude, on a peur du changement, des conséquences de la guérison. Alors laissons le Seigneur commencer ou continuer son travail de purification, de sanctification en nous !

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