Vous vous êtes peut-être déjà dit cette phrase, en pleurant, en serrant les dents plein de colère contre le Seigneur qui ne vient pas à votre aide dans votre malheur. Peut-être que vous traversez une série de galères affectives, financières et que vous aimeriez avoir un peu d’air, de répit mais non : vous brûlez de l’intérieur car la situation est injuste, insupportable ! Pourquoi vous ? Pourquoi cette impression que tout le monde a droit au bonheur et pas vous ? Même ceux qui crachent sur Dieu ont l’air d’être 10 fois plus bénis que vous (comme dans le Psaume 73) alors à quoi ça sert d’être enfants d’un Père céleste si négligeant, voire hostile ?
N’avait-il pas promis de prendre soin de vous ? N’est-ce pas horrible de voir ses proches tués par la maladie ? Est-ce normal d’être encore une fois en situation précaire ? Dans la Bible, Dieu promet la prospérité, la paix, des enfants à son peuple obéissant… et vous, vous l’adorez ! Vous n’êtes pas parfait mais vous avez mis votre foi en Jésus et vous cherchez à faire avancer le Royaume de Dieu autour de vous et en vous. Pourtant, loin de connaître la joie d’appartenir au Seigneur vous détestez votre vie. Vous commencez à vous dire que vous avez dû mal comprendre l’Évangile et « ses règles » : soit vous avez fait un truc qui vous a attiré un genre de malédiction, soit Dieu n’est pas si bon que ça… ou pas si puissant.
Si toutes ces pensées traversent votre tête, sachez que vous avez tout à fait raison : Dieu ne tient pas ses promesses ! En effet, examinons les promesses de Jésus pour ses disciples :
Matthieu 10.17 Gardez-vous des gens, car ils vous livreront aux tribunaux et ils vous fouetteront dans leurs synagogues ; 18 vous serez menés, à cause de moi, devant des gouverneurs et devant des rois ; ce sera un témoignage pour eux comme pour les non-Juifs. 19 Mais quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz ; ce que vous direz vous sera donné à ce moment même ; 20 car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
21 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. 22 Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.
23 Quand on vous persécutera dans cette ville-ci, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis, en effet, vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël avant que vienne le Fils de l’homme.
24 Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni l’esclave au-dessus de son seigneur. 25 Il suffit au disciple de devenir comme son maître, et à l’esclave de devenir comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de maison Béelzéboul, à combien plus forte raison agiront-ils ainsi envers les gens de sa maison !
26 Ne les craignez donc pas, car il n’y a rien de voilé qui ne doive être révélé, rien de caché qui ne doive être connu.27 Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour ; ce qui vous est chuchoté à l’oreille, proclamez-le sur les toits en terrasse. 28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire disparaître et l’âme et le corps dans la géhenne. 29 Ne vend-on pas deux moineaux pour un as ? Cependant il n’en tombe pas un seul à terre indépendamment de votre Père. 30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 31 N’ayez donc pas peur : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
32 Quiconque donc se reconnaîtra en moi devant les gens, je me reconnaîtrai moi aussi en lui devant mon Père qui est dans les cieux ; 33 mais si quelqu’un me renie devant les gens, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux.
34 Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. 35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, 36 et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison.
37 Celui qui aime père ou mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime fils ou fille plus que moi n’est pas digne de moi ; 38 celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n’est pas digne de moi. 39 Celui qui aura trouvé sa vie la perdra, et celui qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera.
Quand on lit ces paroles de Jésus nous, occidentaux, ne pouvons que constater que nous échappons à ses promesses. Nous ne risquons pas de peine de prison, nous ne sommes pas torturés à cause de notre foi. Nous sommes très peu à avoir été rejetés ou dénoncés par notre famille, obligés de fuir parce que nous sommes chrétiens. Nous n’avons donc pas pu expérimenter la puissance du Saint Esprit qui parle en nous alors que nous sommes accusés, en tant que disciples nous n’avons pas l’occasion de refaire le parcours douloureux de notre Maître Jésus.
Pour nous porter sa croix signifie d’avoir l’énorme courage de lire sa Bible au lieu de traîner sur Netflix, accomplir l’exploit d’aller au culte au lieu de faire la grasse matinée ou encore de nous offrir en sacrifice total en osant dire qu’on est chrétien à des gens qui, au pire du pire, seront indifférents !
C’est à se demander si ce n’est pas nous qui, finalement, ne tenons pas nos promesses envers Dieu. Nous ronronnons dans notre petit confort occidental et exigeons une gentille vie sans le moindre accroc alors que lors de notre baptême nous avons juré de le servir en lui consacrant notre vie ! En France, cela ne veut bien sûr pas dire rechercher à être persécutés (ce qui n’aboutira tout au plus qu’à quelques petits tracas juridiques) mais de lui donner une grande partie de notre temps, de notre argent et de notre énergie physique et mentale. Or notre vie spirituelle est souvent une option. Et quand elle ne l’est pas, semble plus souvent centrée sur nos intérêts et notre plaisir que sur ceux du Seigneur.
Alors au lieu de nous ériger en procureurs qui listent toutes les bénédictions que Dieu n’a pas déversées sur nous, nous devrions plutôt réfléchir à tous les défis que nous pourrions relever pour lui. Le sacrifice total, Jésus l’a déjà effectué pour nous sauver, à nous de faire pareil maintenant. Ce devrait être notre priorité absolue : regarder à lui et ses intérêts et non à nous-mêmes. Que le Saint Esprit nous éclaire pour savoir quoi faire (ou ne plus faire) et qu’il nous fournisse la force nécessaire !
Un jour nous comparaitrons devant le tribunal divin et nous devrons rendre compte des promesses que nous avons faites au Seigneur. Que ce jour ne soit pas un jour de honte pour nous.