Bonjour à la vraie vie
2 Quant à vous, vous étiez morts du fait de vos fautes, des péchés 2 auxquels vous vous adonniez autrefois sous l’empire de ce monde, le prince de l’autorité de l’air, cet esprit qui est maintenant à l’oeuvre chez les rebelles. 3 Nous tous aussi, nous étions de leur nombre et nous nous conduisions autrefois selon les désirs de notre chair, nous faisions les volontés de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature voués à la colère, comme les autres. 4 Mais Dieu est riche de compassion et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 5 nous qui étions morts du fait de nos fautes, il nous a rendus vivants avec le Christ – c’est par grâce que vous êtes sauvés. 6 Il nous a réveillés ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ, 7 pour montrer dans les temps à venir la richesse surabondante de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.
8 C’est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés au moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. 9 Ce n’est pas en vertu des oeuvres, pour que personne ne puisse faire le fier. 10 Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Jésus-Christ pour des oeuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous nous y adonnions.
D’un état à un autre (1-6)
Si vous observez le temps des verbes, vous remarquerez que Paul utilise l’imparfait (temps de l’action qui dure dans le passé) puis passe brusquement au passé composé (temps de l’action courte faite une fois pour toute) à partir du v.4. Pourquoi ? Pour souligner la rupture entre une manière de vivre sous l’esclavage permanent du diable (2) et du Péché (3) et l’intervention capitale de Dieu dans l’histoire de l’Humanité. L’air de rien, Paul nous raconte notre passage de la mort à la vie (5), de la Terre au Ciel (6) grâce à Jésus notre Seigneur !
Maintenant, si vous observez les pronoms personnels, vous remarquerez que Paul utilise le « vous » pour les 2 premiers versets puis passe au « nous » pour les suivants. L’apôtre ne fait pas de différence entre les païens et les juifs : tous méritent la colère de Dieu. Et encore au v.6, il appuie sur le fait d’être tous logés à la même enseigne en ce qui concerne la résurrection et l’ascension grâce au Salut en Jésus. Le contraste entre les 2 vies concerne tous les peuples, même le peuple juif : sans Jésus, tout est fichu !
Ode à la Grâce (7-10)
Nous retrouvons dans ce chapitre 2 des ingrédients du chapitre 1. Ici, Paul appuie très fortement sur un point qui était déjà très visible précédemment : la Grâce de Dieu, le don de Dieu, l’élection de Dieu. Pourquoi le fait-il ? Réponse au v.9 : pour que personne ne puisse se vanter de « s’être sauvé lui-même », même un tout petit peu. On est sauvé au moyen de la foi en Jésus… or la foi n’est pas une œuvre, c’est un don de Dieu (8) ! Mais Paul va encore plus loin en disant que nous avons aussi été prédestinés aux « bonnes œuvres d’après la nouvelle naissance ». Vraiment, il faut que les éphésiens (et nous avec) comprennent la magnifique grâce de Dieu. On ne peut pas ne pas être émerveillé par ce plan d’amour parfait qui nous a sauvés, on ne peut pas en tirer la moindre vanité personnelle.
APPLICATION
-
Après ce que nous avons lu, si vous êtes dans « le bon état », du bon côté de la barrière, vous devriez avoir le sourire ! Il est totalement jubilatoire de se rendre compte à quel point notre condition présente est merveilleuse par rapport à l’ancienne. À propos, vous rappelez-vous quand votre vie ressemblait à celle des versets 1 à 3 ? Sur quels points votre vie a-t-elle le plus changé depuis votre conversion ?
-
Si nous sommes sauvés, ce n’est pas parce que nous sommes meilleurs ou plus humbles que les autres : c’est parce que Dieu l’a décidé. Nous Lui devons une reconnaissance éternelle pour cela et nous devons accomplir les œuvres bonnes pour lesquelles nous avons été destinés. En d’autres termes, nous devons Lui être soumis et Lui obéir.
-
L’Église est un ensemble de pécheurs rachetés qui célèbrent la Grâce de Dieu, qui pratiquent la grâce les uns envers les autres (1 Co 13) et qui appellent ceux du dehors à en profiter.