15 Alors Moïse et les Israélites chantèrent pour le SEIGNEUR :
Je chanterai pour le SEIGNEUR, car il a montré sa souveraineté ;
il a jeté dans la mer le cheval et son cavalier.
2 Le SEIGNEUR (Yah) est ma force et ma puissance,
il a été pour moi le salut.
C’est mon Dieu : je veux lui rendre hommage.
C’est le Dieu de mon père : je l’exalterai.
3 Le SEIGNEUR est un guerrier.
Son nom, c’est le SEIGNEUR (YHWH).
4 Il a précipité dans la mer les chars du pharaon et son armée ;
ses équipages d’élite ont été submergés par la mer des Joncs.
5 Les abîmes les ont recouverts :
ils sont descendus dans les profondeurs, comme une pierre.
6 Ta main droite, SEIGNEUR, est magnifiée par sa vigueur !
Ta main droite, SEIGNEUR, a écrasé l’ennemi !
7 Par la grandeur de ta majesté
tu renverses ceux qui se dressent contre toi ;
tu déchaînes l’ardeur de ta colère :
elle les dévore comme du chaume.
8 Au souffle de tes narines,
les eaux se sont amoncelées,
les courants se sont arrêtés comme une masse,
les abîmes se sont durcis au coeur de la mer.
9 L’ennemi disait : « Je poursuivrai, j’atteindrai,
je partagerai le butin ;
je m’en repaîtrai,
je tirerai l’épée, ma main s’en emparera ! »
10 Tu as soufflé :
la mer les a recouverts ;
ils se sont enfoncés comme du plomb
dans les eaux magnifiques.
11 Qui est comme toi parmi les dieux,
SEIGNEUR (YHWH) ?
Qui est comme toi magnifique en sainteté,
redoutable et digne de louanges,
toi qui fais des choses étonnantes ?
12 Tu as étendu la main droite :
la terre les a engloutis.
13 Par ta fidélité tu as conduit
ce peuple dont tu as assuré la rédemption ;
par ta puissance tu le diriges
vers ton domaine sacré.
14 Les peuples l’ont appris : ils tremblent ;
les douleurs de l’accouchement ont saisi les habitants de la Philistie ;
15 les chefs d’Edom sont saisis d’épouvante ;
un frisson s’empare des puissants de Moab ;
tous les habitants de Canaan ont défailli.
16 La terreur, la frayeur s’abat sur eux ;
par la grandeur de ton bras
ils deviennent muets comme une pierre,
jusqu’à ce que ton peuple soit passé, SEIGNEUR ;
jusqu’à ce qu’il soit passé,
le peuple que tu as acquis.
17 Tu les amèneras et tu les planteras
dans la montagne de ton patrimoine,
au lieu que tu as préparé pour y habiter, SEIGNEUR ;
au sanctuaire, Seigneur, que tes mains ont établi.
18 Le SEIGNEUR est roi pour toujours, à jamais.
19 Car les chevaux du pharaon, ses chars et ses attelages, sont entrés dans la mer, et le SEIGNEUR a ramené sur eux les eaux de la mer ; mais les Israélites ont marché sur la terre ferme au milieu de la mer.20 Miriam, la prophétesse, soeur d’Aaron, prit le tambourin, et toutes les femmes sortirent derrière elle, avec des tambourins et des danses. 21 Miriam répondait :
Chantez pour le SEIGNEUR,
car il a montré sa souveraineté ;
il a jeté dans la mer le cheval et son cavalier.
Dans ce passage, les choses sont simples : après bien des années d’esclavage en Égypte et de galères pour en sortir, le peuple hébreu est heureux parce qu’il est enfin sorti du pays, il est enfin libre, il peut enfin respirer sans craindre pour sa vie. Comme ils sont heureux, les Israélites reconnaissent aussi grâce à qui ils peuvent l’être. C’est d’autant plus facile qu’ils ont vu beaucoup de miracles : les fléaux contre les égyptiens et dont Dieu les a préservés, le passage de la mer et justement, ce dont il est pas mal question dans ce texte, l’anéantissement de l’armée de Pharaon qui les opprimait et les poursuivait depuis un moment.
Ce passage nous montre plusieurs choses :
– Le peuple reconnait la toute-puissance de Dieu, il loue l’Éternel pour ce qu’il est et ce qu’il a déjà accompli ; il reconnait que ce n’est pas par les forces humaines qu’il a été délivré et que des prodiges se sont accomplis.
– Le peuple reconnait avoir besoin de Dieu comme premier guide ; Dieu sait comment et où mener les Israélites parce qu’il est celui qui règne éternellement, qui sait et peut toute chose. Comme le verset 17 peut le rappeler, le peuple sait que Dieu agit selon un plan, selon ses promesses.
– Comme dans toute poésie hébraïque (ce qui se remarque aussi dans les psaumes), il y a beaucoup de répétitions. Si c’est certes une habitude de ce genre à l’époque, il n’empêche que quand Dieu fait des miracles, il est difficile de rester silencieux et de ne pas le remercier, de ne pas clamer ce qu’il a fait ! (d’ailleurs, chantons-nous encore tant que ça des chants louant Dieu précisément pour ce qu’il a fait pour nous, pour la délivrance que nous, nous avons eu en Jésus ?)
Ce passage vous encourage à:
– vous réjouir des choses que Dieu a déjà accomplies via vos GBU. Prenez le temps de reconnaître et d’être reconnaissant, de témoigner de ce qu’il a aussi fait pour vous personnellement ces derniers mois/semaines/jours.
– vous rappeler, quand vous êtes en galère, de ces choses que Dieu a déjà faites pour vous, mais également de sa toute-puissance, du fait que c’est LUI qui est aux commandes importantes, et non pas les administrations universitaires, financières ou autres. Dans les moments où elles semblent vous tenir « prisonnières » d’une manière ou d’une autre, où elles vous blessent ou vous empêchent d’avancer autant que vous le voudriez dans certains domaines, n’ayez pas peur de prier et d’espérer des miracles, Dieu peut tout !
– ne pas oublier que si Dieu règne, c’est donc que ce n’est pas nous-mêmes, et que nous avons donc toutes les raisons de parler de lui sans crainte. Qui dit début d’année, dit nouvelles connaissances ; dire à ses potes qu’on croit en Jésus et qu’on vit avec lui au centre de nos vies, qu’on va au GBU tout ça, c’est plus simple à faire tout de suite qu’en mars quand vous ne saurez plus forcément comment « l’avouer tout d’un coup ».
Isabelle Veldhuizen