Même quand on est allergique à l’histoire, il est important d’avoir quelques repères temporels pour s’y retrouver. Voici le top 5 des dates bibliques à retenir absolument.
-
n°5. 1000 av : L’épopée de David
David a eu la bonne idée de vivre à une date facile à retenir : un peu avant 1000 et un peu après selon la plupart des spécialistes. Il a régné de 1010 à 970 et a étendu les frontières d’Israël à peu près conformément à la promesse faite à Abraham… 1000 ans plus tôt !
-
n°4. 722 av JC : la chute de Samarie
Après la mort de Salomon, le grand royaume d’Israël a été divisé en 2 : au sud le royaume de Juda avec pour capitale Jérusalem et au nord le royaume d’Israël avec pour capitale Samarie. Si le comportement des judéens n’est pas tout le temps exemplaire, celui des israélites est catastrophique : idolâtrie généralisée, injustices sociales, etc. Dieu a été patient, il a adressé de nombreux avertissements à son peuple grâce aux prophètes Élie et Élysée ou Amos et Osée (les plus connus) mais après 2 siècles il décide de mettre fin à cette malheureuse expérience. Les assyriens (capitale : Ninive) vont envahir le territoire et déporter la population dans un autre coin de l’empire pour la remplacer par une autre. 722 est donc la date d’un véritable cataclysme qui permet de comprendre que Dieu n’hésite pas à faire disparaître 10 tribus sur les 12 qu’il avait amenées en terre promise !
-
n°3. 586 av JC : la destruction de Jérusalem
Les judéens se croyaient meilleurs que leurs frères du nord alors qu’ils étaient juste “moins pires”. Ils se disaient aussi que Dieu ne détruirait jamais le temple de Jérusalem, son “ambassade du terre”. Ils ont donc ignoré les mises en garde d’Ésaïe et Michée ou, un siècle plus tard, de Jérémie et Ézéchiel qui ont clairement prédit (et pour Jérémie vécu) la destruction totale de la ville “sainte”. Là encore Dieu avait été patient et pédagogue en laissant les babyloniens déporter une première fois l’élite des judéens (dont Daniel) en 605, puis une seconde fois en 597 avec le roi en place et une grande partie de la population (dont Ézéchiel). Mais comme pour leur ancien voisin du nord : pas de repentance. Nabuchodonosor va donc venir faire le siège de Jérusalem, la prendre, la détruire totalement, tuer les enfants du roi Sédécias sous ses yeux avant de les lui crever (pour que ce soit la dernière chose qu’il ait vu) et déporter la majeure partie de la population. L’exil est un désastre monumental, un événement que les contemporains n’arrivaient pas à imaginer (malgré les prophéties) car Dieu a osé confisquer la terre promise à ce peuple qui l’a trahi. Il a préféré détruire son temple plutôt que continuer à assister à un culte hypocrite.
-
n°2. 538 av JC : le retour d’exil
C’est sans doute la date la moins connue mais elle est très importante car à partir de 538 Dieu permet à “un reste” de son peuple de revenir sur la terre promise par vagues successives et de reconstruire le temple (537 ; 520) puis Jérusalem (445). Après une punition de 70 ans (c’est un chiffre rond qui prend sûrement en compte les différents départ en exil), Dieu offre une réconciliation, un nouveau départ qui sera loin d’être idyllique (comme en témoignent Aggée, Zacharie et Malachie) mais qui va préparer un monde qui accueillera le Seigneur Jésus 5 siècles plus tard.
-
n°1. 70 après JC : la destruction définitive du temple
En 70, le général Titus fils de l’empereur Vespasien, vient écraser la révolte des juifs que son père avait entamée. Après un siège de quelques mois, Jérusalem tombe ; elle est détruite ainsi que le temple. Cet événement est extrêmement important pour 2 raisons :
- Il met officiellement fin au système des sacrifices rendu inutile par le sacrifice ultime du Seigneur Jésus. C’est comme si Dieu montrait aux juifs que le temple n’est plus nécessaire pour l’adorer. Jésus (le temple + le sacrifice + le sacrificateur) suffit.
- Il prouve que le Nouveau Testament a été écrit avant cela. Les conséquences théologiques de la destruction du temple sont décisives dans la controverse entre les chrétiens et les juifs ; pourtant, les auteurs du Nouveau Testament n’en parlent pas ! Pourquoi ? Sûrement parce que l’événement n’avait pas encore eu lieu au moment de leur rédaction. Cela réfute donc la thèse d’écrits très tardifs rédigés par des disciples des apôtres, donc pas très dignes de foi.
À bientôt pour un nouveau Top 5 !
Excellent et non dépourvu d’humour ! Bravo et merci