Être en relation avec Dieu
- Luc 11.1-13 : Une nouvelle façon de prier
- Luc 12.13-34 : Avoir le bon trésor
- Luc 12.35-13.9 : Être prêts avant la fin
- Luc 14.15-33 : Comment aller au banquet
- Luc 15.1-32 : Perdus et retrouvés
Luc 11.1-13 : Une nouvelle façon de prier
Alors que Jésus finit de prier, les disciples lui demandent de leur apprendre à prier. Jésus va répondre en donnant un modèle (2-4) et en racontant deux histoires (5-9 puis 10-13).
Point important à faire ressortir
Parce qu’il a une relation particulière avec Dieu, Jésus lui parle d’une façon particulière. Ici il encourage les disciples à s’approprier cette nouvelle façon de prier : prier Dieu dans une relation d’intimité, avec une grande liberté de demander et prier par l’Esprit.
Quels sont les points à relever ?
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L’emploi du mot « Père » pour commencer la prière est révolutionnaire. Les juifs n’appelaient pas Dieu « Père ». Seuls les rois étaient considérés comme les « fils de Dieu ». Mais ici, non seulement Jésus se sait Fils mais il encourage les disciples à se considérer « enfants de Dieu ». Cela met en avant une grande intimité et une grande confiance.
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Les deux histoires ont pour but d’encourager les disciples à oser exprimer leurs besoins à Dieu, de leur enseigner la liberté qu’ils ont dans la prière. Cette liberté existait peu dans le judaïsme de l’époque où les prières étaient très ritualisées.
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La chose que Jésus nous encourage à demander à Dieu, c’est d’avoir le Saint-Esprit (13). En terminant son enseignement sur la prière par la mention du Saint-Esprit, Jésus leur apprend que ce n’est pas d’eux-mêmes qu’ils prient mais par le Saint-Esprit et qu’ils peuvent demander à Dieu son Esprit. Encore une nouveauté : dans l’Ancien Testament, Dieu donne son Esprit librement à qui il veut, qu’est-ce qui permet aux disciples de « demander » l’Esprit ? Parce qu’ils sont les enfants du Père, pardi !
Quelles sont les difficultés qu’on pourrait avoir ?
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Dans certaines versions, des parties du « Notre Père » sont entre crochets, car elles ne sont pas présentes dans l’original. Certains copistes ont rajouté ces phrases pour harmoniser avec la version de Matthieu mais les spécialistes sont maintenant sûrs que Luc n’avait pas gardé ces phrases dans son manuscrit. Il vaut mieux donc ne pas les prendre en compte pour l’étude.
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La première histoire que Jésus raconte peut donner une image assez négative de Dieu : quelqu’un qui répond à nos prières parce qu’on lui casse les pieds. Mais si on regarde bien le texte on voit que l’idée de Jésus est de dire que les gens qui osent demander sont toujours récompensés, que le pourvoyeur le fasse pour une raison bonne (l’amitié) ou pour une mauvaise (il me casse les pieds).
Luc 12 :13-34 : Avoir le bon trésor
Point important à faire ressortir
La réalité de la vie n’est pas que matérielle (dans le sens : terrestre). Il y a une toute autre dimension, qui fait partie de la vie, qu’il ne faut pas négliger : la relation à Dieu qui est inestimable.
Quels sont les points à relever ?
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La vanité et la folie de ne penser qu’à notre vie terrestre, dont nous ne maîtrisons pas le moment de la fin. La mort sonnera le glas de nos possessions terrestres, pourquoi donc passer notre vie à s’en préoccuper, n’est-ce pas vain ?
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La valeur de l’être humain (24, 28) et le soin particulier que Dieu a envers lui (30-31) (noter au passage l’expression « petit troupeau »).
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On a le moyen d’avoir un trésor qui ne s’use pas. Ailleurs dans la Bible on appelle ça un « héritage » (1 Pierre 1.4), ce qui peut faire écho à la question adressée à Jésus v.13.
Quelles sont les difficultés qu’on pourrait avoir ?
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La notion de vie après la mort est implicite dans le texte. Mais elle apparaît en filigrane dans la parabole, complétée par l’enseignement aux disciples : s’il est des possessions qui se perdent avec la mort, il en est d’autres qui constituent un trésor inépuisable, inaltérable.
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On pourrait croire qu’il faut négliger les besoins terrestres. Jésus ne nie pas les besoins d’argent, de nourriture ou d’habillement.
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On pourrait croire qu’il y a une apologie de la pauvreté ou de l’indigence. Le texte ne vante pas les mérites de la pauvreté comme philosophie de vie, il encourage plutôt à se détacher des biens matériels afin d’avoir comme priorité le Règne de Dieu.
Luc 12.35-13.9 : Être prêts avant la fin
Point important à faire ressortir
Le thème central est : « rester éveillé » ou « être prêt », car personne ne connaît l’heure du retour du Seigneur.
Quels sont les points à relever ?
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La fidélité du serviteur relève de sa prudence quant au retour du Seigneur.
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Connaître le maître sans mettre en pratique ses recommandations est un comportement indigne, la personne mérite un châtiment fort, car ayant déjà connu et entendu les paroles, elle n’a rien fait en contrepartie.
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Le changement d’attitude est important pour quiconque veut être sauvé : il n’y a pas de grands ou de petits péchés mais un Dieu qui condamne le Péché et ouvre la voie à celui qui se repent.
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Il ne faut pas trop attendre pour décider de croire et porter des fruits, car la fin sera fatale, à ce moment là il sera trop tard pour se repentir et le jugement sera sans équivoque.
Quelles sont les difficultés qu’on pourrait avoir ?
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Dans les v.49-53, Jésus dit qu’il a amené la division sur la terre et non la paix. Cela nous parait un peu ambigu dans le sens où dans la Bible Jésus est considéré comme le prince de paix. Donc il va falloir faire la liaison avec l’ensemble du texte pour apporter plus de clarté.
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Les deux images que Jésus emploie aux v.54-59 ont un but cumulatif : il faut être attentif aux signes de la fin des temps, d’autant plus qu’il y a un contentieux à régler avec Dieu.
Luc 14:15-33 – Comment aller au banquet
Point important à faire ressortir
Prendre son repas dans le royaume de Dieu (15)/ goûter à son festin (24)/ venir à Jésus (26) et être son disciple (27,33) [ce sont toutes des façons de dire la même chose dans le texte] implique de renoncer à mettre quoi que ce soit avant lui.
Quels sont les points à relever ?
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v.15-24 : le point essentiel est de savoir si l’on a accepté l’invitation de Dieu à son festin céleste. Dans le contexte de la parabole, ce sont les Juifs qui sont invités en premier, mais ils refusent, en donnant toutes sortes de mauvaises excuses. Dieu invite donc d’autres peuples à venir bénéficier de sa générosité.
- v. 25-33 : Jésus avertit les foules qui le suivent que le fait de devenir son disciple implique de lui donner une place avant toute autre chose dans la vie. Il est donc sage de calculer le prix d’une totale renonciation à soi avant de le suivre.
Quelles sont les difficultés qu’on pourrait avoir ?
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Le contexte : Jésus est chez un Pharisien pour manger (14.1). Il est
donc presque sûr que c’est un pharisien qui fait la constatation du v.15.
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Les excuses, toutes les trois mauvaises, indiquent que c’est cela que les Juifs de cette époque sont en train de faire : refuser d’accepter Jésus qui est venu annoncer le royaume de Dieu.
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« se mirent à s’excuser » : cela n’implique pas forcément la fausseté des prétextes avancés, mais que les invités avaient d’autres priorités.
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La double invitation (16, 17) : c’était caractéristique de la coutume juive. Les 3 qui s’excusent avaient déjà dit « oui » à la 1ère invitation.
Luc 15.1–32 : perdus et retrouvés
Point important à faire ressortir
Dieu est un père plein de compassion qui fera tout pour aller à la recherche de ceux qui sont perdus.
Quels sont les points à relever ?
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Dieu est rempli de joie lorsqu’une personne revient à lui, se laisse trouver par lui (7, 9 et 32). C’est un pardon et un amour inconditionnel qu’il offre.
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On ne connaît pas l’issue de l’histoire du fils aîné. Tout en étant à proximité physique du père, dans la maison même du père, il est rempli de colère et d’amertume envers ce dernier parce qu’il ne comprend pas la Grâce. Finalement, l’aîné est tout aussi éloigné et rempli de rébellion contre son père que l’était le cadet. Et ce n’est donc pas en étant extérieurement « proche » du père et fidèle à lui, qu’on l’est véritablement. Le frère aîné doit lui aussi décider d’être pour ou contre l’amour du père… comme les pharisiens.
Quelles sont les difficultés qu’on pourrait avoir ?
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Collecteurs d’impôts : ils étaient considérés comme des traîtres car ils collaboraient avec l’occupant romain en se rajoutant un bénéfice.
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Pharisiens et spécialistes de la loi : les enseignants religieux de l’époque, respectés de tous. Ils représentent l’institution religieuse de l’époque. Les pharisiens se distinguaient par un grand attachement aux règles extérieures : pas moins de 613 pour régir leur vie quotidienne.
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10 pièces d’argent : le salaire journalier d’un ouvrier de l’époque.
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Les porcs : animaux impurs pour les juifs.
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Les caroubes : gousses contenant une pulpe à saveur douceâtre.
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Il courut : une attitude très inhabituelle et humiliante (il doit relever sa robe pour courir) de la part d’un riche propriétaire foncier de Palestine.
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La Grâce de Dieu peut sembler injuste. Selon la justice humaine, le frère aîné aurait dû être condamné et puni par son père et son frère aîné, honoré et privilégié pour son service loyal. Or, ici Dieu témoigne de la Grâce au lieu de la justice. Il offre à son fils cadet ce qu’il ne méritait nullement. Et il invite son fils aîné à en faire autant, sans l’honorer particulièrement pour ses bonnes œuvres. Le père est plus intéressé par la réaction du fils aîné envers son frère et envers lui-même que par la liste des choses extérieures qu’il a faites ounon. Dieu veut que nous fassions les bonnes choses parce qu’on est aimé et accepté par lui et non pour être aimé et accepté de lui.
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