Profitons de la période ultra païenne d’Halloween-fête des morts pour déguster un top 5 des passages les plus trash de la Bible. Étant donné que ce livre décrit l’état réel de l’humanité, pas étonnant d’y voir des situations… très réalistes !
-
n°5. Trois manières de se servir d’une grotte (Josué 10.16-27)
À la tête de l’armée d’Israël (constituée de purs amateurs), Josué doit faire face à une coalition de 5 armées. Dieu lui accorde la victoire et les 5 rois vont se cacher dans une grotte. Josué va alors en profiter pour donner un enseignement visuel à ses troupes : Il fait d’abord fermer l’entrée de la grotte, la transformant ainsi en frigo, le temps de finir de terrasser l’ennemie. Ensuite il sort les souverains, demande à ses généraux de mettre le pied sur leur tête en signe de domination, les tue et les fait pendre à 5 arbres jusqu’au soir. Enfin, il fait mettre les cadavres dans la grotte. À première vue on pourrait croire que Josué est sadique en traitant ses adversaires de la sorte mais il faut bien comprendre son dessein : il veut que son peuple comprenne bien qu’il ne faut pas avoir peur de ces roitelets malgré leur faste et leurs troupes. Dieu est tellement plus fort qu’eux que pendant 24h une grotte minable a tour à tour été leur planque, leur prison et leur tombe. Mais le plus fort a sûrement été de les voir pendus : ils étaient moins impressionnants comme ça ! Cette pratique rappelle le moyen-âge, les westerns ou encore les expositions publiques des corps de Mussolini, Saddam Hussein ou Kadhafi.
-
n°4. L’épée aspirée par la graisse (Juges 3.15-23)
C’est l’histoire d’Ehoud, chef militaire du peuple d’Israël, qui vient pour tuer le roi de Moab afin de ne plus lui être assujetti. Il se fabrique une épée de 50 cm qu’il planque le long de sa jambe, il va près du roi afin de payer son tribu et dès qu’il est seul avec lui il l’embroche. Il n’y aurait pas grand chose à dire sur ce fait divers si l’auteur des Juges n’avait pas insisté sur le fait que le roi était obèse et que l’épée d’Ehoud était entièrement entrée dans son corps ! Imaginez la stupeur du combattant qui voit son arme disparaître dans la graisse, l’obligeant à l’abandonner histoire de conserver sa main… quand on visualise la scène ce n’est pas très ragoûtant quand même !
-
n°3. Les carotides-fontaines (1 Rois 18)
Le prophète Élie en a marre de l’idolâtrie d’Israël, il ne supporte plus l’influence de la reine païenne Jézabel bref, il est super vénère. Alors il décide de taper un grand coup pour renverser la vapeur : il organise un concours de miracle avec les 450 prêtres de Baal amenés par la vilaine souveraine. Il gagne, ce qui prouve à tout le monde que l’Éternel est plus puissant que Baal (qui de toute façon n’existe pas) et que ses adversaires sont de faux prophètes. Or, que doit-on faire aux faux prophètes dans la loi de Moïse (Deutéronome 13) ? Il faut les tuer. Élie, qui veut respecter la loi et surtout montrer de manière triomphale que l’idolâtrie est vaincue, va donc faire égorger les 450 prophètes dans la rivière d’à côté. Imaginez le temps que ça a dû prendre, imaginez les 450 cadavres, imaginez la couleur de l’eau après la section de toutes ces carotides. Ça devait être impressionnant (et dégoûtant) ! Cependant, ça n’a pas servi à grand chose puisque personne n’est vraiment revenu durablement dans la vraie foi.
-
n°2. Un prépuce vous manque et tout est dépeuplé. (Genèse 34)
Dina, la fille de Jacob, s’est faite enlevée et violée par Sichem, le fils de Hamor, un chef de clan de la région. Son forfait est odieux mais il est tout de même très amoureux de la jeune fille alors des pourparlers de mariage s’engagent avec la famille élue. Bien sûr, ce crime ne peut rester impuni alors les frères de Dina vont utiliser la ruse : “D’accord pour une alliance par mariage(s) entre nos deux familles mais auparavant il faut vous faire circoncire.” On imagine que cette condition n’a pas dû remplir de joie le clan mais il fallait bien sortir le prince Sichem de cette situation embarrassante. Tous les hommes se font donc circoncire et… ne se sentent pas bien du tout (et là on comprend pourquoi l’Éternel a prescrit cet acte à 8 jours de vie et non à un âge plus avancé) ! Profitant de cette indisposition générale, Siméon et Lévi (qui avaient la même mère que Dina) allèrent dans la ville de Sichem et embrochèrent “courageusement” tous les mâles qui s’y trouvaient, dont Hamor et Sichem. Dina était récupérée, justice était faite… mais pour la manière il faudra repasser ! Lors de sa bénédiction prophétique (Gn 49), Jacob maudira leur comportement : les descendants de Lévi ne posséderont donc pas de territoire dans le pays promis (mais 48 villes dispersées) et la future tribu de Siméon sera très vite absorbée par celle de Juda.
-
n°1. Le religieux sociopathe (Juges 19)
L’histoire la plus sordide de toute la Bible est sans conteste celle du lévite et de sa concubine. Tout commence déjà assez mal puisque la dame se prostitue, quitte son homme et retourne chez son père. Le religieux va la persuader (à grand peine) de retourner à son domicile mais sur le chemin du retour ils sont obligés de faire une halte chez l’habitant. Ils ont mal choisi leur hôte puisque, dans la soirée, des gens du coin tambourine à la porte pour… coucher avec le lévite. Bien élevé son hôte refuse et propose très gentiment de leur donner en échange sa fille vierge (prouvant ainsi qu’il a du respect pour un serviteur de l’Éternel) ainsi que la concubine. Devant leur refus c’est le religieux lui-même qui va leur livrer sa “bien aimée” et on peut dire que celle-ci va vivre un très long supplice puisque l’auteur nous dit qu’elle sera violée toute la nuit puis laissée morte sur le pas de la porte. Horrifié par cet acte ignoble perpétré par des membres du peuple de Dieu, le lévite va alors monter d’un cran l’intensité de l’horreur : il va découper le corps de la concubine en 12 morceaux et les envoyer à chaque tribu afin de leur faire comprendre qu’elles doivent réagir. Le procédé est bien gore mais on doit reconnaître qu’il a été très efficace… peut-être trop même puisqu’il a abouti à un quasi-génocide de la tribu de Benjamin qui a refusé de livrer les violeurs. Même si l’auteur ne fait pas de commentaire à propos de ces événements, il y a fort à parier qu’en les contant il ait voulu montrer la déliquescence morale d’Israël pendant la période des Juges/chefs.
À bientôt pour un nouveau Top 5 !
Très touchant la dernière histoire. Un sacrifice énorme mais il aurait du confié la vengeance a Dieu.
Les religions prennent leurs sources de la barbarie la plus immonde et tout ça serait dicté par un Dieu miséricordieux…
Racontez ça à un cheval de bois et il vous donnera un coup de sabot !