Un survol des instructions

Des cercles concentriques

Ces instructions semblent un peu tomber comme un cheveu sur la soupe, non ? Elles apportent en fait un nouvel éclairage sur l’organisation du camp. Nous avons déjà vu que le camp était organisé ainsi :

• Israélites à l’extrémité du camp
• puis Lévites
• puis tabernacle au centre.

Nous retrouvons aux chapitres 5-6 ce même cercle dans les rôles d’intermédiaires :

• Israélites, chargés de renvoyer les impurs du camp (v.2)
• puis prêtres, chargés de certains rituels (5.8-9 et 5.16-31, 6.11 et 6.16-19)
• puis encore prêtres mais cette fois-ci avec mention du grand-prêtre Aaron, chargés de la bénédiction (6.22-26).

Mais nous observons aussi de nouveaux cercles concentriques dans les personnes visées par les instructions :

• les impurs (5.1-4)
• les pécheurs (5.5-31)
• les nazirs qui se consacrent temporairement à être saints (6.1-21)
• Aaron et ses fils, prêtres

Cette fois, la progression est à la fois géographique (de l’extérieur du camp où se trouvent les impurs vers l’intérieur) et dans le degré de pureté (des impurs aux prêtres). Dieu fait ainsi du peuple un acteur dans la préservation de sa sainteté. Il ne s’agit pas seulement de respecter sa place dans le convoi et le camp mais aussi d’exclure les impurs si besoin, de se garder de pécher voire d’envisager de se consacrer à Dieu pour un temps.

Zoom sur les impurs

Cela peut sembler un peu injuste pour les impurs d’être exclus du camp alors que leur impureté est souvent involontaire. Il faut noter que ce qui rend ici impur est ce qui a trait à la mort (contact d’un cadavre, lèpre qui défigure le corps) ou à la perte de vie (écoulements c’est-à-dire perte de sang, gonorrhée…). On comprend alors mieux que dans sa sainteté, Dieu ne veuille rien avoir à voir avec la mort. Pour approfondir cela, écouter les enseignements sur Lévitique.

APPLICATION

« Vous serez saints car moi, je suis saint ». Cette instruction qui apparaît 5 fois dans Lévitique est reprise en 1 Pierre 1.16. La recherche de la sainteté s’applique donc toujours à nous aujourd’hui. Que faisons-nous de cet ordre ? Sommes-nous du genre à être contents de là où nous en sommes et à ne pas chercher à progresser en sainteté ? Considérons-nous que, comme de toute façon nous sommes pécheurs, nous pouvons baisser les bras ? Avons-nous tendance à nous accorder certains « petits péchés » parce que « ils ne sont pas bien graves » ?

 

Marie-Aude R., ancienne stagiaire Relais pour les GBU