Quand on regarde un film, on aime voir le méchant avoir une mort bien gratinée. Vous serez donc très heureux de lire l’histoire de la fin de ces cinq vilains personnages qui avaient une très haute opinion d’eux-même.
5. Hérode ou la preuve que l’orgueil ça te bouffe de l’intérieur (Actes 12)
Hérode Agrippa I, neveu d’Antipas (celui qui a coupé la tête de Jean-Baptiste et connu Jésus) et petit fils d’Hérode le Grand n’est pas n’importe qui : il a reçu une très bonne éducation à la cour de Rome et il est ami avec plusieurs empereurs. Grâce à Caligula puis Claude il devient l’un des plus puissants Princes de l’Est, le territoire qu’il possède dépasse alors celui sur lequel régnait son Grand-père Hérode le Grand. Mais même s’il est très romanisé, son enthousiasme, privé et public, pour le Judaïsme est enregistré par l’historien Flavius Josèphe et les rabbins. Peut-être à cause de cela, il intervint auprès de Caligula, au nom des Juifs, alors que l’Empereur tentait de mettre en place sa statue dans le temple à Jérusalem, peu avant sa mort en 41. Dans la même veine, Actes 12 nous dit qu’il a fait emprisonner Pierre et décapiter Jacques, le frère de Jean parce que cela plaisait aux juifs. Pourtant, malgré ses nombreux appuis politiques, il n’a finalement régné que 3 ans parce que Dieu l’a frappé. À Rome, il a été formé à l’art oratoire ; aussi quand il fait un discours devant les habitants de Tyr tout le monde s’extasie et le qualifie même de dieu ! Comme son but de départ était d’en mettre plein la vue, il ne contredit pas… comme quoi il a beau être pro-juif, il n’a pas l’air de connaître les bases de la loi ! Martyriser les apôtres du Seigneur et se faire adorer comme Dieu, ton compte est bon mon gars ! Selon les historiens, il serait mort suite à de graves douleurs dans la poitrine, peut-être d’une crise cardiaque. Selon Luc, il meurt rongé par les vers. Selon Flavius Josèphe, à la mort d’Agrippa I, les troupes Romaines de Césarée entrèrent de force dans sa maison, violèrent ses filles et célèbrent sa mort publiquement par des fêtes et des libations. Il est où le dieu maintenant ?
4. Joram et le prolapsus rectal (2 Chroniques 21)
Joram est roi de Juda et il a tout pour être heureux. Pourtant il semble avoir quelques problèmes de confiance en soi puisqu’il liquide toute sa fratrie ainsi que plusieurs chefs du peuple après son accession au trône ! En plus, contrairement à ses prédécesseurs, il sombre dans l’idolâtrie. Il faut dire qu’il a épousé une très mauvaise inspiratrice : la fille d’Achab et Jézabel, les (très mauvais) souverains d’Israël ! Comme ces derniers, il va donc recevoir un message prophétique de la part d’un certain Élie : “ton royaume va avoir des problèmes avec les autres peuples, tes femmes et ta progéniture vont t’être enlevées et tu vas mourir dans d’atroces souffrances”. Joram n’a pas tenu compte de cet avertissement… il aurait dû ! Car tout s’est passé comme Dieu l’avait prédit. Ses intestins ont commencé par lui faire mal, et puis ils ont gonflé, gonflé, gonflé… jusqu’à ressortir par son anus (prolapsus rectal). On imagine la douleur pendant ces 2 ans de maladie ! Il est mort à 40 ans, au bout de 8 ans de règne et “personne le pleura”. Joram a pu expérimenter de manière très vive qu’abandonner l’Éternel, c’est courir le risque d’avoir une vie… de merde !
3. Judas, la mort en 2 temps (Matthieu 27.5, Actes 1.18)
Comment le traître plus célèbre de l’histoire a-t-il vraiment fini ? Beaucoup répondront “pendu !” et c’est vrai que Matthieu 27.5 corrobore cette affirmation. Pourtant, dans Actes 1.18, Luc prétend qu’il “est tombé la tête la première, il s’est éventré, et ses intestins se sont répandus sur le sol.” Ces deux récits se contrediraient-ils ? Pas forcément ! Pour les harmoniser, on peut aisément imaginer Judas tenter de se pendre mais être victime d’un problème technique : la corde casse (ou la branche ?) et au lieu de s’étrangler comme prévu il s’écrabouille sur le sol. Au final il meurt quand même mais il faut noter que, si cette manière de comprendre est vraie, ce n’est pas lui qui choisit sa mort (Dieu a le dernier mot) et celle-ci est beaucoup moins propre que prévue. Lui, il a vraiment tout raté !
2. Tu t’enflammes trop, Zimri ! (1 Rois 16.8-20)
Au départ il était commandant militaire mais Zimri est devenu roi en assassinant Éla, le souverain d’Israël. En faisant cela il accomplissait une prophétie de l’Eternel qui voulait que toute la maison de Baécha (le fondateur de la dynastie) soit anéantie. Mais ce n’est pas parce qu’on est l’instrument de Dieu qu’on est dans son bon droit ! En effet, Dieu peut se servir de quelqu’un qui lui désobéit. Pendant que Zimri profitait de son nouveau trône, le peuple proclama roi un certain Omri qui marcha contre lui et s’empara de Tirtsa, la capitale d’Israël à cette époque. Après seulement 8 jours de règne, Zimri l’usurpateur était fait comme un rat. Mais comme il était sûrement très fier, il décida de ne pas tomber entre les mains de son très probable successeur : il incendia le palais et mourut dans les flammes ! Une façon pour lui d’être le dernier habitant du palais. D’ailleurs, quand Omri fut roi (après avoir guerroyé contre un autre prétendant), il ne chercha pas à le reconstruire mais fonda ailleurs une nouvelle capitale qu’il appela Samarie. C’est ainsi que cet homme qui se voyait trop beau eut le record du règne le plus court de l’histoire. Sa vie et surtout sa mort confirme les paroles de l’Ecclésiaste : “tout n’est que fumée” !
1. Absalom, la pendule (2 Samuel 13-19)
Être beau, ça peut rendre très stupide. En plus être un gosse de riche, le préféré de son papa, ça peut rendre vraiment très très stupide ! Absalom aurait pu tourner dans une pub pour shampooing parce qu’il a de beaux et longs cheveux ainsi que dans une émission de télé-réalité parce qu’il croit qu’il suffit d’être vaguement branchouille pour avoir le monde à ses pieds. Il faut dire qu’il a compris depuis longtemps qu’il pouvait tout se permettre avec David son père qui est devenu un roi plutôt laxiste. Quand l’héritier de son trône viole la soeur d’Absalom, il ne dit rien ; quand Absalom la venge, il se contente de l’obliger à partir en exil temporaire ; quand Absalom fomente un coup d’état, il le laisse faire et finit par fuir Jérusalem avec sa garde rapprochée. Mais David a trois énormes avantages sur son fils indigne : 1) il est malin en laissant dans le palais des gens acquis à sa cause qui vont donner de mauvais conseil à l’usurpateur, 2) il a avec lui des hommes de guerre très expérimentés et surtout 3) il a une confiance indéfectible en Dieu. Résultat : lors de la bataille décisive, son armée triomphe et Absalom, en fuite, finit suspendu par les cheveux à des branches. Le top-model qui se voyait chef de guerre est là, totalement vulnérable, emprisonné par sa vanité. Son orgueil en prend un sacré coup mais il se dit que son père va encore lui pardonner. Et il n’a pas tort car David dit bien aux chefs de son armée de préserver son traître préféré. Malheureusement pour lui, celui qui va le trouver dans sa position ridicule, c’est son cousin, le général intrépide, amoral et surtout farouchement attaché à l’honneur de David, Joab. Celui-ci lui a peut-être d’abord adressé un discours plein de mépris… puis il lui a planté 3 lances en plein thorax. On peut imaginer qu’il s’est amusé à prendre le prince de pacotille comme une vulgaire cible d’entraînement avant de laisser 10 serviteurs finir de le massacrer. Il arrive toujours un moment de vérité où les petits marioles ne peuvent plus jouer la comédie.