Alors que certains juifs sont rentrés à Jérusalem, quelqu’un qui est encore en exil à Babylone pose une question simple et légitime : puisque le temple est en train d’être reconstruit, doit-on encore porter le deuil de sa destruction ? La réponse de Dieu est cinglante.
Rappel utile (chapitre 7)
“votre jeûne n’était pas un signe d’humiliation devant Dieu mais de l’apitoiement sur soi en souvenir de la catastrophe… comme si celle-ci mettait fin à une période idyllique !”
Les souvenirs de Dieu ne sont pas du tout les mêmes que ceux des juifs. En fait, il va leur rappeler la raison de la déportation à Babylone : parce qu’ils faisaient n’importe quoi, Dieu a envoyé des prophètes pour les exhorter à respecter la loi de Moïse (être loyal envers son prochain, ne pas préparer le mal). Mais ils ont refusé d’écouter alors le Seigneur n’a plus écouté leur prière de demande de délivrance et les nations les ont vaincus, envahis, déportés.
En résumé, Dieu leur avait donné tout ce qu’il fallait pour être heureux et ils ont tout gâché : y a-t-il de quoi être nostalgique de la période pré-exilique ? Non.
Avenir radieux (chapitre 8)
Dieu aime Jérusalem, il a décidé de la sauver, de rétablir l’alliance avec son peuple. Même si ce n’est pas encore visible, Jérusalem ne sera plus un champs de ruines mais une ville pleine de vie, la terre promise ne sera plus maudite mais bénie.
Le peuple doit faire 2 choses : avoir du courage/ne pas avoir peur ET respecter VRAIMENT les commandements (être loyal envers son prochain, ne pas préparer le mal).
Du coup, ce sera tellement le paradis que les autres peuples ne voudront plus envahir Israël mais plutôt y aller pour adorer le Seigneur !
Cette opposition entre un passé lamentable qu’il ne faut pas regretter et un avenir excellent qu’il faut atteindre se traduit par la structure concentrique suivante :
APPLICATIONS
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La nostalgie n’est pas bonne pour la santé spirituelle car 1) elle idéalise exagérément le passé, 2) elle empêche d’espérer quelque chose de meilleur, 3) elle est tournée vers soi et peu vers Dieu.
→ L’exemple des juifs du temps de Jésus et des apôtres est édifiant à cet égard ! Pourtant la prophétie de Zacharie s’est réalisée… par eux et malgré eux.
→ Le Nouveau Testament met beaucoup l’accent sur l’avenir : “celui qui regarde en arrière ne peut pas être mon disciple”, “on ne met pas de vin nouveau dans de vieilles outres”, “il faut courir sans regarder en arrière” d’après Paul, Pierre est appelé à ne plus considérer des animaux et des gens impurs, des païens convertis qui ne sont plus obligés d’être circoncis : les temps changent et il faut s’adapter. Quelque chose de bon avant ne l’est plus forcément aujourd’hui.
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Être disciples, c’est obéir aux Seigneur, travailler à ce que son règne vienne et… il viendra en son temps. Cela ne veut pas dire être passif, ni être activiste : c’est une attente active.
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Nous attendons-nous au Seigneur ? Participons-nous à son plan pour notre Église, pour ceux qui n’appartiennent pas à Jésus autour de nous ? C’est l’avancement futur de son Royaume qui doit nous exciter !