11 Alors je vis le ciel ouvert, et un cheval blanc apparut. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Vrai, il juge et fait la guerre avec justice. 12 Ses yeux sont comme un feu flamboyant ; sur sa tête il y a beaucoup de diadèmes ; il porte un nom écrit que personne ne connaît, sinon lui, 13 et il est habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu.
14 Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de fin lin, blanc et pur. 15 De sa bouche sort une épée acérée avec laquelle il doit frapper les nations ; c’est lui qui les fera paître avec un sceptre de fer ; c’est lui qui foule la cuve du vin de la colère ardente de Dieu, le Tout-Puissant. 16 Il a sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
17 Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria à tous les oiseaux qui volaient au milieu du ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand dîner de Dieu, 18 afin de manger les chairs des rois, les chairs des chefs militaires, les chairs des puissants, les chairs des chevaux et de ceux qui les montent, les chairs de tous, hommes libres et esclaves, petits et grands.
19 Je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui monte le cheval et à son armée. 20 La bête fut prise, et avec elle le prophète de mensonge qui avait produit devant elle les signes par lesquels il avait égaré ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui se prosternaient devant son image. Tous deux furent jetés vivants dans l’étang de feu où brûle le soufre. 21 Les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.
Un cavalier surgit (11-16)
L’apocalypse est un livre d’images multiples qui s’additionnent, qui créent une saturation de sensations. Parallèlement à la vision précédente, nous « voyons » ici un cavalier impressionnant. Sa description regroupe des allusions à l’Ancien Testament (És 63.1-3, Ps 2.9), au Nouveau Testament (Jn 1.1) ou à l’Apocalypse (2.18, 1.16). Une chose est sûre : il s’agit de Jésus.
À table ! (17-21)
Avant le festin des noces de l’agneau a lieu celui… des charognards qui vont se nourrir des restes de ceux qui ont voulu s’opposer à Jésus. Notez que l’armée ennemie est impressionnante : tous les rois de la terre menés par le général en chef de Satan (la bête) et son second (le faux-prophète). Il n’empêche qu’à la fin les grands gagnants sont Jésus… et les charognards !
Pas très subtile
Si cette vision est très réaliste, très loin du monde des bisounours, c’est pour que nous nous rendions compte que nous sommes au milieu d’une guerre spirituelle extrêmement violente. Mais en plus, c’est une vision du monde complètement binaire qui s’offre à nous car remarquerez que la Suisse n’est pas mentionnée ! Soit on est avec Jésus/le Cavalier, soit on est contre lui. Pas de neutralité possible, soit on lui appartient soit on est dans le camp de son pire ennemi, le camp des perdants.
APPLICATIONS
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Il y a un véritable paradoxe avec les gens de notre temps : quand on leur décrit le combat spirituel tel qu’il est décrit dans la Bible, ils trouvent ça trop simpliste, pas crédible (il faut dire qu’ils sont du mauvais côté!). Par contre, ils se gavent de séries/films sur les chevaliers ou les super-héros avec des camps bien définis et un vrai gagnant à la fin. Comme quoi ils aspirent tout de même à voir les gentils gagner… enfin, les gentils selon LEURS critères.
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Si toute notre vie est un combat spirituel préfigurant la bataille finale (et triomphale), nous avons besoin d’être en connexion permanente avec le « Cavalier blanc ». Comment gagner nos luttes personnelles, comment obéir à notre mission de témoignage sans Lui ? Nous n’avons pas le choix : nous devons le prier afin qu’il gagne par notre intermédiaire en attendant de gagner définitivement par son intermédiaire.