Le livre de Salomon est unique non seulement par sa finesse littéraire, mais également grâce à son regard riche sur l’amour humain et la beauté de la nature, et à son étude profonde du cœur humain. Les chrétiens y voient également une image de l’amour de Christ pour son Église et lui prêtent des expressions de dévotion des cœurs envers lui.
L’auteur n’est pas clairement défini. La référence à « Salomon » au tout premier verset peut renvoyer à « de Salomon » (comme dans le titre du Psaume 72) ou bien « au sujet de Salomon »; il n’y a pas d’autres indices au sujet de l’auteur.
Selon une tradition ancienne et plus traditionnelle, il y a seulement deux personnages principaux, Salomon et sa mariée. Beaucoup de commentaires d’une grande beauté dévotionnelle et d’une grande profondeur ont vu avec la mariée une image de l’Église et avec Salomon une image de Christ.
Cependant, d’autres commentateurs pensent voir en arrière-plan de l’histoire un autre personnage, celui du berger, qui serait le véritable amant de la jeune fille. Fille du village de Sulem, elle serait un jour partie voir son jardin, et aurait rencontré un membre de l’escorte de Salomon sans s’y attendre, lequel la retiendrait prisonnière au palais (6.11-13). Le roi lui rend visite, et, frappé par sa grande beauté, cherche à la gagner. Mais elle a un amant berger, à qui son cœur est lié, et à qui elle demeure fidèle. Le roi lui rend visite par trois fois, la courtisant avec beaucoup d’ardeur, jusqu’à ce que, constatant que ses efforts demeurent vains, il la libère. À la fin du livre, on peut la voir au bras de son amant, de retour à son village, où elle est accueillie par sa famille et ses amis comme la fiancée officielle du berger. Si l’on adopte cette interprétation, la plus grande partie du livre consiste en rêveries pendant lesquelles la fille est en communion avec son amant, et en incidents et rêves où elle est connectée avec lui, et qu’elle raconte sans artifices aux femmes de la cour.
Avec toutes ces différentes interprétations à notre disposition, nous devons de toute évidence nous forger notre propre avis à partir d’une étude personnelle du livre. Si nous prenons Cantique des cantiques tel quel, il est clair que nous devons tout d’abord le regarder comme un poème ou comme une collection de poèmes, au sujet de l’amour humain entre un homme et une femme. Les questions d’études qui suivent ont été conçues pour découvrir le sens du livre à ce niveau-là.
Plan
Il est très difficile de faire le plan de ce livre. La proposition ci-dessous se base sur l’interprétation qui définit trois personnages.
Section I : 1.2-2.7. Scène dans les appartements privés du palais de Salomon.
1.2-8 : monologue de la jeune fille qui exprime son ardent désir de revoir son amant (v.2-4). Puis, voyant que les femmes de la cour la regardent, elle leur explique pourquoi elle a le teint si mat (v.5-6), et explose en disant qu’elle sait peut-être où est son amant ; ce à quoi les femmes répondent qu’elle devrait aller le chercher (v.7-8).
1.9-11 : le roi rentre, loue sa beauté, et promet de la couvrir de bijoux.
1.12-2.6 : le roi est parti manger ; la jeune fille tombe dans une rêverie dans laquelle, grâce son imagination, elle rentre en communion avec son amant dans une forêt.
2.7 : elle supplie les dames de la cour de ne pas chercher à éveiller l’amour de manière artificielle.
Section II : 2.8-3.5. La jeune fille fait part d’un incident du passé.
2.8-15 : l’amant de la jeune fille vient un matin pour la chercher et pour la prévenir des dangers de l’accomplissement de l’amour.
2.16-17 : elle lui demande de revenir à la fin de la journée.
3.1-4 : il ne revient pas, elle ne peut pas dormir, et sort le chercher dans la nuit.
3.5 : même demande qu’en 2.7.
Section III : 3.6-8.4. La lutte s’intensifie mais se finit par une victoire.
3.6-4.7 : Salomon, apprêté de ses atours royaux, fait clairement une tentative pour attirer l’attention de la jeune fille.
4.8-5.1 : la jeune fille en alerte se réfugie en pensée auprès de son amant de qui elle entend la voix, le suppliant d’échapper avec lui aux dangers du palais (4.8). Il témoigne abondamment son amour (4.9-15) par des mots qui dépassent de très loin les paroles conventionnelles du roi. Elle ouvre son cœur à son amant, et voit le jour de leur mariage comme si ce jour était déjà venu (4.16-5.1).
5.2-16 : la jeune fille raconte un rêve perturbant et répond à une question des dames de la cour par une description passionnée de son amant.
6.1-3 : les dames de la cour lui demandent où il est, pour qu’elles puissent également le chercher ; la jeune fille répond à cette proposition en disant que personne d’autre ne peut partager le privilège qu’elle a de le posséder.
6.4-10 : le roi rentre, et, la couvrant de louanges, lui dit que personne ne l’égale, et que même sa reine a chanté ses louanges.
6.11-13 : la fille l’interrompt pour lui expliquer comment elle est arrivée au palais royal.
7.1-9 : le roi continue d’exprimer son désir de manière intense.
7.10-8.3 : la jeune fille qui refuse toujours, tourne son cœur vers son amant pour communier en esprit avec lui.
8.4 : même demande qu’en 2.7 et 3.5.
Section IV : 8.5-14. Scène au village de la jeune fille.
8.5 La jeune fille libérée retourne chez elle avec son amant.
8.6-7 Éloge de la fille sur le véritable amour.
8.8-12 Elle se souvient des paroles de ses frères, et affirme sa fidélité.
8.13-14 Son amant lui demande de parler, et en présence de ses amis elle l’appelle son « amant ».
Le livre de Salomon est unique non seulement par sa finesse littéraire, mais également grâce à son regard riche sur l’amour humain et la beauté de la nature, et à son étude profonde du cœur humain. Les chrétiens y voient également une image de l’amour de Christ pour son Église et lui prêtent des expressions de dévotion des cœurs envers lui.
L’auteur n’est pas clairement défini. La référence à « Salomon » au tout premier verset peut renvoyer à « de Salomon » (comme dans le titre du Psaume 72) ou bien « au sujet de Salomon »; il n’y a pas d’autres indices au sujet de l’auteur.
Selon une tradition ancienne et plus traditionnelle, il y a seulement deux personnages principaux, Salomon et sa mariée. Beaucoup de commentaires d’une grande beauté dévotionnelle et d’une grande profondeur ont vu avec la mariée une image de l’Église et avec Salomon une image de Christ.
Cependant, d’autres commentateurs pensent voir en arrière-plan de l’histoire un autre personnage, celui du berger, qui serait le véritable amant de la jeune fille. Fille du village de Sulem, elle serait un jour partie voir son jardin, et aurait rencontré un membre de l’escorte de Salomon sans s’y attendre, lequel la retiendrait prisonnière au palais (6.11-13). Le roi lui rend visite, et, frappé par sa grande beauté, cherche à la gagner. Mais elle a un amant berger, à qui son cœur est lié, et à qui elle demeure fidèle. Le roi lui rend visite par trois fois, la courtisant avec beaucoup d’ardeur, jusqu’à ce que, constatant que ses efforts demeurent vains, il la libère. À la fin du livre, on peut la voir au bras de son amant, de retour à son village, où elle est accueillie par sa famille et ses amis comme la fiancée officielle du berger. Si l’on adopte cette interprétation, la plus grande partie du livre consiste en rêveries pendant lesquelles la fille est en communion avec son amant, et en incidents et rêves où elle est connectée avec lui, et qu’elle raconte sans artifices aux femmes de la cour.
Avec toutes ces différentes interprétations à notre disposition, nous devons de toute évidence nous forger notre propre avis à partir d’une étude personnelle du livre. Si nous prenons Cantique des cantiques tel quel, il est clair que nous devons tout d’abord le regarder comme un poème ou comme une collection de poèmes, au sujet de l’amour humain entre un homme et une femme. Les questions d’études qui suivent ont été conçues pour découvrir le sens du livre à ce niveau-là.
Plan
Il est très difficile de faire le plan de ce livre. La proposition ci-dessous se base sur l’interprétation qui définit trois personnages.
Section I : 1.2-2.7. Scène dans les appartements privés du palais de Salomon.
1.2-8 : monologue de la jeune fille qui exprime son ardent désir de revoir son amant (v.2-4). Puis, voyant que les femmes de la cour la regardent, elle leur explique pourquoi elle a le teint si mat (v.5-6), et explose en disant qu’elle sait peut-être où est son amant ; ce à quoi les femmes répondent qu’elle devrait aller le chercher (v.7-8).
1.9-11 : le roi rentre, loue sa beauté, et promet de la couvrir de bijoux.
1.12-2.6 : le roi est parti manger ; la jeune fille tombe dans une rêverie dans laquelle, grâce son imagination, elle rentre en communion avec son amant dans une forêt.
2.7 : elle supplie les dames de la cour de ne pas chercher à éveiller l’amour de manière artificielle.
Section II : 2.8-3.5. La jeune fille fait part d’un incident du passé.
2.8-15 : l’amant de la jeune fille vient un matin pour la chercher et pour la prévenir des dangers de l’accomplissement de l’amour.
2.16-17 : elle lui demande de revenir à la fin de la journée.
3.1-4 : il ne revient pas, elle ne peut pas dormir, et sort le chercher dans la nuit.
3.5 : même demande qu’en 2.7.
Section III : 3.6-8.4. La lutte s’intensifie mais se finit par une victoire.
3.6-4.7 : Salomon, apprêté de ses atours royaux, fait clairement une tentative pour attirer l’attention de la jeune fille.
4.8-5.1 : la jeune fille en alerte se réfugie en pensée auprès de son amant de qui elle entend la voix, le suppliant d’échapper avec lui aux dangers du palais (4.8). Il témoigne abondamment son amour (4.9-15) par des mots qui dépassent de très loin les paroles conventionnelles du roi. Elle ouvre son cœur à son amant, et voit le jour de leur mariage comme si ce jour était déjà venu (4.16-5.1).
5.2-16 : la jeune fille raconte un rêve perturbant et répond à une question des dames de la cour par une description passionnée de son amant.
6.1-3 : les dames de la cour lui demandent où il est, pour qu’elles puissent également le chercher ; la jeune fille répond à cette proposition en disant que personne d’autre ne peut partager le privilège qu’elle a de le posséder.
6.4-10 : le roi rentre, et, la couvrant de louanges, lui dit que personne ne l’égale, et que même sa reine a chanté ses louanges.
6.11-13 : la fille l’interrompt pour lui expliquer comment elle est arrivée au palais royal.
7.1-9 : le roi continue d’exprimer son désir de manière intense.
7.10-8.3 : la jeune fille qui refuse toujours, tourne son cœur vers son amant pour communier en esprit avec lui.
8.4 : même demande qu’en 2.7 et 3.5.
Section IV : 8.5-14. Scène au village de la jeune fille.
8.5 La jeune fille libérée retourne chez elle avec son amant.
8.6-7 Éloge de la fille sur le véritable amour.
8.8-12 Elle se souvient des paroles de ses frères, et affirme sa fidélité.
8.13-14 Son amant lui demande de parler, et en présence de ses amis elle l’appelle son « amant ».