Écoutez l’histoire de 5 personnes qui ont vécu de drôles de choses alors qu’elles étaient enfermées à cause de leur foi… ou pas !
N°5. Six pieds sous terre (Jérémie 38.1-13)
Jérusalem est emprisonnée, assiégée par l’armée babylonienne. Cela fait des décennies que Jérémie exhorte, au nom de l’Éternel, de ne pas résister à cet ennemi car c’est Dieu qui l’envoie pour châtier son peuple idolâtre. Mais alors qu’il faut que les habitants soient courageux afin d’affronter une longue période d’enfermement (le siège durera un an et demi !), Jérémie recommence à leur dire de se rendre aux babylonien qui ne sont pas réputés pour leur gentillesse et leur subtilité. Certains chefs obtiennent alors du roi faible Sédécias d’enfermer le prophète séditieux dans une citerne (creusée dans le sol) afin 1) qu’il la ferme et 2) qu’il meure sans qu’on porte la main sur lui (manière subtile et hypocrite de ne pas commettre de meurtre). Mais heureusement, le roi est aussi faible avec les pro-Jérémie qu’avec les anti et il permettra à Ébed-Mélek de sortir le serviteur de Dieu de sa vase immonde. Cela veut-il dire qu’il est libre ? Non, puisqu’on le met dans la cour du corps de garde afin de le protéger. Bref, Jérémie est d’abord enfermé 3 fois (citerne + rempart + armée babylonienne) puis 3 fois (cours du corps de garde + rempart + siège babylonien). Quand les babyloniens prendront la ville, le prophète jouira enfin d’une petite période de liberté… mais il sera emmené de force en Égypte par un peuple qui reste enfermé dans ses stupides certitudes. Finalement, on peut dire que Jérémie a toujours été enfermé. Depuis le début de son ministère il est captif de sa prophétie, condamné à dire une vérité insupportable pour un peuple perdu, captif du Péché, incapable de le comprendre.
N°4. Enfermé à l’extérieur (Luc 8.26-39)
Ici nous sommes devant le cas incongru d’un homme prisonnier… de quelqu’un à l’intérieur de lui-même ! Un peu comme un parasite qui prend le contrôle de son hôte, sauf qu’il n’y en a pas qu’un seul parasite (on appelle ça des métazoaires dans le monde animal). Le pitoyable état de ce démonisé est une démonstration flagrante des projets ancestraux de Satan pour le genre humain : il le détruit alors que Dieu l’a créé parfait et il le pousse loin de Dieu et de son prochain. À l’opposé, nous voyons aussi (et surtout) l’oeuvre du Seigneur Jésus qui est venu sur terre pour vaincre le diable, libérer l’homme de son influence et envoyer ses disciples répandre la Bonne Nouvelle. Enfin, nous voyons une foule (non juive) qui ne comprend pas trop ce qui s’est passé mais qui préfère que Jésus parte… ce qui rappelle la réaction des démons au début de l’histoire quand Jésus a débarqué. C’est comme si eux aussi, les gens normaux, étaient sous influence maléfique ! Ils auront besoin du témoignage de l’homme exorcisé pour comprendre que TOUT LE MONDE est manipulé, avili, aliéné par un ennemi invisible qui ne peut être vaincu que par un seul super-héros : Jésus.
N°3. Des chanteurs qui cassent la baraque (Actes 16.16-40)
C’est justement parce qu’ils ont imité Jésus en libérant une femme d’un esprit mauvais que Paul et Silas sont en prison après avoir été préalablement frappés. Et là on se demande ce qui va leur arriver, si l’annonce de l’Évangile va connaître un violent coup d’arrêt. Quelques chapitres auparavant (chp 12), un ange avait libéré Pierre de sa prison en endormant les gardiens et en ouvrant toutes les portes (voir cet article) puis il avait frappé celui qui l’avait fait arrêté (Hérode) : comment Dieu va-t-il faire cette fois-ci ? Il est intéressant de voir que si là encore il va y avoir un miracle, ce ne sera pas une évasion mais quelque chose de beaucoup plus démonstratif : un tremblement de terre provoqué par les louanges des deux disciples ! Et surtout cette nuit-là, celui qui sera libéré… c’est le geôlier ! C’est toute l’ironie de ce récit : on croit que les apôtres sont prisonniers alors qu’en fait ils sont là pour parler de Jésus à toute une famille païenne qui se fera baptisée, dans la foulée. Et, cerise sur le gâteau, non seulement on ordonne la libération de Paul et Silas dès le lendemain mais ce sont les responsables de la ville qui viennent les prier aimablement de quitter les lieux. Finalement, elle était globalement positive cette expérience carcérale !
N°2. Fireproof (Daniel 3.13-30)
« Quel est le dieu qui pourrait alors vous délivrer de mes mains ? » Demande Nabuchodonosor aux 3 amis de Daniel qui refusent de se prosterner devant une monumentale statue en or. Ils ont beau avoir été déportés à la cour de Babylone, Shadrak, Méshak et Abed-Nego ne désobéiront pas au principal commandement de la loi de Moïse ! Ils préfèrent s’en remettre au seul Dieu existant, le leur, qui a le pouvoir de les délivrer s’il le souhaite. Les nerfs du Grand-Roi vont alors s’échauffer, si bien que la fournaise dans laquelle vont être jetés les 3 réfractaires n’aura jamais été aussi ardente (7 fois plus que d’habitude). Normalement, en quelques secondes ce sera fini ; les 700°C auront englouti tout combustible. Pourtant, c’est le contraire qui se produit : non seulement les 3 hommes ne sont pas anéantis mais il y a maintenant quelqu’un en plus dans le four ! Nabuchodonosor, estomaqué, n’a d’autre choix que demander aux condamnés ignifugés de sortir. Tout le monde constate alors que ce mystérieux 4ème personnage les a totalement protégés au point qu’ils ne sentent même pas l’odeur du feu. C’est comme si les 3 juifs avaient été enfermés 2 fois : dans une bulle fireproof à l’intérieur de la fournaise ! Nabuchodonosor donne donc lui-même la réponse à sa question : « il n’existe pas d’autre Dieu qui puisse sauver ainsi les hommes » que celui de Shadrak, Méshak et Abed-Nego. CQFD.
N°1. Tu m’aurais pas oublié ? (Matthieu 11.2-11)
Quand Jean-Baptiste a baptisé Jésus et l’a désigné publiquement comme “l’agneau de Dieu”, il devait penser que l’arrivée du Messie tant attendu allait inaugurer un bouleversement géo-politico-spirituel. Autrement dit, les gentils allaient enfin connaître le bonheur et les méchants le châtiment. Pourtant, à ce moment de l’histoire, le prophète fan de sauterelles à la sauce au miel est en prison alors que les pharisiens ou les romains sont tout à fait libres. A-t-il loupé un truc ? S’est-il trompé de Messie ? Jésus lui donne une réponse très explicite : “Les aveugles retrouvent la vue, les infirmes marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts se réveillent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui pour qui je ne serai pas une cause de chute !” Le Seigneur se définit comme celui qui guérit, restaure, libère du Péché et… qui peut être une pierre d’achoppement. Pas de doutes, ce sont les attributs du Messie. Par contre, rien sur le Royaume d’Israël ou… sur le bien-être des prophètes de l’Éternel ! Jean-Baptisme restera donc dans sa prison en sachant que tout est entre les mains de Jésus, le vrai Messie de Dieu. C’est un motif de satisfaction… mais aussi peut-être de frustration car il est dans l’incapacité d’assister à l’avancement de son Règne. Il ne le verra d’ailleurs jamais puisqu’il sera assassiné un peu plus tard par Hérode. Est-il normal que le plus grand prophète de l’Ancienne Alliance finisse comme ça ? D’après Jésus (et toute l’histoire biblique), le rejet et/ou la mort sont le lot de tout serviteur fidèle de Dieu au milieu d’un peuple esclave du Péché. D’ailleurs le Maître lui-même finira mal ! Pourtant, il y a un espoir derrière ce destin funeste : tout comme la mort n’a pu retenir Jésus, un jour Jean-Baptiste (avec tous les autres chrétiens) ressuscitera et vivra éternellement sur une nouvelle terre totalement libérée du Péché. Maranatha ! Viens Seigneur Jésus !