Avec le prophète Nahoum, Dieu trouve un homme qui, avec une vive conviction, proclame le message étonnant que Ninive, encore à l’apogée de sa gloire et de son pouvoir, doit tomber et disparaître. Nahoum se concentre exclusivement sur cet événement pour le moins incroyable. Avec les talents dignes d’un grand poète, et avec un réalisme vivant, il peint le portrait de l’attaque sur la ville et de sa destruction finale. Nous pouvons presque voir la bataille, la capture, et le pillage, entendre le bruit de sa chute et le silence de la désolation. Pourtant Nahoum ne s’attache pas à chanter la chute de l’ennemi juré de son peuple. Son but est de magnifier le Dieu d’Israël, de proclamer que d’une part, il est fidèle à ses promesses et fort pour sauver ceux qui se confient en lui, et que d’autre part, il est le Saint, adversaire et juge du méchant. C’est bien parce que l’empire assyrien s’est construit sur une cruauté impitoyable avec le principe que c’est la puissance qui domine, que Dieu, le gouverneur moral du monde, se lève pour lui faire mordre la poussière.
Nahoum prophétise pendant une période que l’on situe entre la chute de Thèbes en Égypte (663 av. J.-C., il y fait référence au verset 8 du chapitre 3) et la chute de Ninive en 612. Il n’y a pas d’indice attesté pour définir une date plus précise, mais la période la plus probable pour le ministère de Nahoum semble être le début du règne du roi Josias. Si tel est le cas, il précède Jérémie de quelques années seulement.
Plan
1.1 Titre
1.2-15 Le Seigneur, qui est bon pour qui se confie en lui, est terrible envers ses ennemis, et détruira irrévocablement l’Assyrie.
2 Attaque sur la ville, capture et chute.
3 Culpabilité et châtiment de Ninive. Sa fin est définitive, et quiconque entendra la nouvelle battra des mains.