37 Quand la famine, la peste, la rouille, la nielle, les sauterelles d’une espèce ou d’une autre, seront dans le pays, quand l’ennemi assiégera ton peuple dans son pays, dans ses portes, quand il y aura des fléaux ou des maladies quelconques, 38 si un homme, si tout ton peuple d’Israël fait entendre des prières et des supplications, et que chacun reconnaisse la plaie de son cœur et étende les mains vers cette maison, 39 exauce-le des cieux, du lieu de ta demeure, et pardonne ; agis, et rends à chacun selon ses voies, toi qui connais le cœur de chacun, car seul tu connais le cœur de tous les enfants des hommes ; 40 ainsi ils te craindront tout le temps qu’ils vivront dans le pays que tu as donné à nos pères !
Epidémies : quelle réaction ?
Nous sommes au mois de mars 2020. Depuis quelques semaines, nos journées sont rythmées par des informations de plus en plus alarmistes concernant l’épidémie de Covid-19. En France, des personnes de notre entourage tombent malades, des événements prévus de longue date sont annulés, nos activités quotidiennes sont menacées, l’avenir immédiat se remplit d’incertitudes.
Face à cela, les réactions sont variées. Certains cèdent à la panique, de manière plus ou moins assumée. D’autres sont convaincus que rien ne peut leur arriver, pour des raisons plus ou moins valables. D’autres encore font preuve de détachement, voire de cynisme, comme s’ils ne vivaient pas dans le même monde que leurs voisins souffrants.
Pareil que dans la Bible ?
Dans la Parole de Dieu écrite, il est fait régulièrement référence à des épidémies, en général mortelles. La plupart du temps, elles sont décrites comme étant envoyées par Dieu en guise de punitions pour des péchés précis (par exemple : Exode 9.1-7, Nombres 11.4-34, etc.).
De nos jours, les choses ne sont pas aussi « simples ». Dieu n’a pas missionné de prophète de manière claire et précise pour nous expliquer le pourquoi de l’épidémie de Covid-19. Nous devons donc faire preuve de prudence dans notre interprétation de ce qui se passe en ce moment.
De toute manière, nous n’avons pas besoin de connaitre la « cause spirituelle » d’un événement pour y réagir avec sagesse. Pas besoin de passer des heures à méditer sur la Parole de Dieu pour comprendre qu’en temps d’épidémie, il est souhaitable de se laver les mains au savon un peu plus souvent que d’habitude et de faire attention à nos contacts physiques avec d’autres personnes. Ces actions de bon sens préconisées par les autorités civiles sont bien entendu nécessaires, mais en tant que disciples de Christ nous pouvons aller encore plus loin. Comment ? Prenez quelques instants pour relire le texte biblique au début de cet article.
Un bon réflexe (parmi d’autres) : supplions Dieu !
Lors de l’inauguration du Temple de Jérusalem il y a trois millénaires, le roi Salomon a fait une belle et longue prière, relatée entre autres dans 1 Rois 8.14-53. Dans sa prière, il a demandé à Dieu sa bénédiction, en lui présentant différents cas de figure auquel son peuple pourrait être confronté dans le futur. Entre autres : des catastrophes et des épidémies (v37).
Salomon désirait que Dieu veille sur son peuple en toutes circonstances.
Mais quelle réaction espérait-il de la part des croyants de son époque en cas d’épidémie ?
Eh bien… des prières, des supplications et une attitude d’humilité devant Dieu (v38). Et cela devrait nous interpeler.
Est-ce le réflexe que nous avons en tant que chrétiens et en tant qu’Eglises aujourd’hui ? Supplions-nous Dieu que l’épidémie s’arrête ? Lui demandons-nous son aide pour Lui faire confiance en tout et pour agir avec amour envers nos prochains ? Ou restons-nous assis à ne rien faire pendant que le monde panique ?
Dieu est le maître de l’univers. Il connait tout ce qui se passe sur notre planète, jusqu’au plus profond de nos cœurs (v39). Alors parlons-lui de ce qui se passe autour de nous et en nous. Face à Covid-19, supplions-le.
Comme l’écrivait l’apôtre Paul quelques siècles après Salomon : « Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, dans une attitude de reconnaissance. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que l’on peut comprendre, gardera votre cœur et vos pensées en Jésus-Christ. » (Philippiens 4.6-7)
Nicolas Blum,
Aumônier Coordinateur Régional auprès des GBU de Paris-Saclay
Quelle analyse faites-vous de Luc 21:11 Il y aura de grands tremblements de terre et, dans un endroit après l’autre, des famines et des épidémies
Rév 6:8 Et j’ai vu, et regardez ! un cheval pâle, et son cavalier s’appelait la Mort. Et la Tombe le suivait de près. Et on leur a donné pouvoir sur le quart de la terre, pour tuer par une longue épée, et par la famine, et par des épidémies, et par les bêtes sauvages de la terre.
Le contexte de ces 2 passages ne permet-il pas de conclure que des épidémies feraient partie d’un ensemble d’événements annonçant de grands bouleversements ?
Bonjour,
Luc 21 parle clairement de la destruction du Temple, qui a eu lieu en l’an 70. Y a-t-il autre chose de plus large derrière cette annonce prophétique de Jésus ? C’est possible…
Apo 6.8 montre clairement que des épidémies font partie d’un grand ensemble d’événements annonçant de grands bouleversements (pour reprendre votre expression). Mais cela fait 2000 ans que des événements de ce type ont lieu et se mettent en place, avec à certaines époques des événements spectaculaires, et à d’autres époques moins de “signes”.
A titre d’exemple, les différents épisodes de « peste noire » du Moyen-Âge ont tué une proportion absolument colossale de la population d’Asie et d’Europe (et peut-être aussi de certaines régions d’Afrique), mais pour autant ce n’était pas encore le « jour du Seigneur » (1 Thess 5.2). Le tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire et dont on ait gardé la mémoire a eu lieu en 1566 vers Shaanxi en Chine, avec 830 000 morts. Des centaines de faux-messies et de faux-prophètes ont égaré des centaines de millions d’êtres humains au cours des 20 derniers siècles.
Ce qui est clair, c’est que chaque jour qui passe nous rapproche de la fin des temps. Le Messie reviendra demain… ou dans 5000 ans… Dieu seul le sait… Et nous pouvons nous y préparer avec joie, chaque jour, en aimant Dieu de tout notre cœur, et nos prochains comme nous-mêmes. Nicolas Blum