12 Maintenant encore
– déclaration du SEIGNEUR –
revenez à moi de tout votre coeur,
avec des jeûnes, des pleurs et des lamentations !
13 Ne déchirez pas vos vêtements, mais votre coeur,
et revenez au SEIGNEUR, votre Dieu ;
car il est clément et compatissant,
patient et grand par la fidélité,
et il regrette le mal qu’il fait.
14 Qui sait s’il ne reviendra pas,
s’il n’aura pas de regret,
et s’il ne laissera pas derrière lui une bénédiction
– des offrandes et des libations pour le SEIGNEUR, votre Dieu ?
15 Sonnez de la trompe en Sion !
Consacrez un jeûne,
proclamez une assemblée solennelle !
16 Réunissez le peuple,
consacrez une assemblée !
Rassemblez les anciens,
réunissez les enfants,
même les nourrissons au sein de leur mère !
Que le marié sorte de sa chambre,
la mariée de sa tente !
17 Qu’entre le vestibule et l’autel
pleurent les prêtres,
les officiants du SEIGNEUR,
et qu’ils disent :
SEIGNEUR, épargne ton peuple !
Ne livre pas ton patrimoine aux outrages,
pour qu’il soit la fable des nations !
Pourquoi dirait-on parmi les peuples :
« Où est leur Dieu ? »
À cœur ouvert
Le texte précédent s’achevait sur une question : qui pourra supporter le jour de l’Eternel ? Aujourd’hui, on a la réponse : celui qui revient à Dieu. Le peuple est appelé à revenir à Dieu de tout son cœur (v.12), à désirer changer sincèrement (c’est le sens de « déchirez votre cœur » au v.13a).
Un Dieu de grâce et de compassion
C’est rassurant de revenir à Dieu quand on sait qu’il est plein de grâce et de compassion. Et on a déjà quelques indices de sa grâce dans le texte :
- Le peuple aurait dû spontanément supplier Dieu, comme le roi Salomon l’avait imaginé lors de l’inauguration du temple : « quand surviendra une invasion de sauterelles […] si, considérant sa peine, chacun tend les mains vers ce temple, veuille exaucer du ciel […] les prières […] » (1 Rois 8 v.37-39). Mais dans sa bonté, c’est Dieu qui rappelle à son peuple de le prier.
- Dieu fournit lui-même les éléments pour lui faire plaisir (v.14) : « Qui sait s’il ne laissera pas derrière lui une bénédiction pour que vous puissiez faire des offrandes ? » C’est comme si quelqu’un vous disait « j’ai laissé dans ton placard le cadeau que tu pourras m’offrir à mon anniversaire » !
Une armée de faibles ?
« Sonnez de la trompette ! » (v.15) Euh… vraiment ? La dernière fois qu’il a fallu sonner de la trompette (2 v.1), ça ne s’est pas bien passé : une armée destructrice s’est précipitée… Evitons peut-être d’aggraver la situation !
Mais cette fois-ci, le signal ne convoque pas l’armée ennemie. Il rassemble les troupes de Juda. De qui sont-elles composées (réponse v.16-17a) ? Et que doivent-elles faire (réponse v.15 et 17) ? Avec une telle armée, on ne va pas aller loin. Et pourtant, elle possède la seule force qui vaille : celle d’avoir l’Eternel Dieu comme chef (v.7) !
Nos épreuves actuelles ne sont pas nécessairement liées à un péché. Mais cela ne nous empêche pas de profiter de ces moments-là pour revenir à Dieu et chercher à grandir dans notre relation avec lui.
Quand nous nous sentons tout petits face à de grandes difficultés, à une armée de personnes qui rejettent Dieu, ou simplement face au péché, rappelons-nous que Dieu est notre force !
J’ai du mal à comprendre
« Il regrette le mal qu’il fait »????
……puisque Dieu est Amour!….
C’est un anthropomorphisme. Quand Dieu “se repent de ce qu’il a fait”, cela veut dire qu’il revient sur ce qui a été fait, pour en annuler les effets, non pas parce qu’il regretterait ce qu’il a fait, mais parce que son peuple aura changé d’attitude. Dieu châtie parce que sa justice l’exige, mais il ne prend pas plaisir à cela car il préfère bénir (comme vous le dites, il est amour).