9 Proclamez ceci parmi les nations !
Consacrez une armée pour la guerre !
Eveillez les héros !
Qu’ils s’approchent, qu’ils attaquent,
tous les hommes de guerre !
10 De vos socs de charrue forgez des épées,
de vos serpes des lances !
Que le faible dise :
Je suis vaillant !
11 Dépêchez-vous et venez,
vous toutes, nations d’alentour,
et rassemblez-vous !
Là, SEIGNEUR, fais descendre tes héros !
12 Que les nations s’éveillent et qu’elles montent
vers la vallée de Josaphat !
Car là je m’assiérai pour juger
toutes les nations d’alentour.
13 Lancez la faucille,
car la moisson est mûre !
Venez, foulez,
car le pressoir est plein,
les cuves regorgent !
Oui, leur mal est grand.
14 Multitudes, multitudes,
dans la vallée du verdict !
Car le jour du SEIGNEUR est proche,
dans la vallée du verdict.
Un retour en arrière ?
Alors qu’on commençait à positiver (restauration matérielle, restauration spirituelle, rescapés du jugement, retour des déportés…), Joël revient avec des images très sombres :
- Les interjections (« Proclamez », « Rassemblez »…) rappellent celles du chapitre 1.
- Des guerriers sont de nouveau convoqués (v.9, 11), comme au chapitre 2.
- On rêvait d’aires remplies de blé et de cuves regorgeant de vin nouveau (2 v.24), on est désormais face à des moissons d’hommes prêts à être fauchés et à des cuves regorgeant d’humains bientôt écrasés (v.13).
- « Des foules, des foules » sont présentes (v.14), ce qui présage un bain de sang.
Ce n’est peut-être pas anodin qu’on retrouve le vocabulaire des chapitres 1 et 2. Cela rappelle au peuple de Juda qu’il aurait subi ce jugement si Dieu ne l’avait pas ramené à lui.
Le livre de Joël appelle à l’humilité : les chrétiens aussi subiraient le même jugement que les non-chrétiens si Dieu ne les avait pas ramenés à lui. Il n’y pas de quoi être fiers !
Une bataille perdue d’avance
Observez ceux qui sont convoqués dans la vallée de Josaphat (aussi appelée vallée du Verdict dans certaines versions car Josaphat signifie « Dieu juge »). Dieu appelle toutes les nations, et plus particulièrement leurs guerriers (v.9, 11). Il leur demande de préparer leurs armes (v.10), de se croire « forts » (v.10). Les nations auraient-elles dû saisir l’ironie ? Quel que soit le nombre de leurs guerriers ou la grandeur de leur courage, elles ne feront pas le poids face à Dieu. C’est une bien mauvaise surprise qui les attend dans la vallée du jugement : Dieu les écrasera.
Un jugement terrible attend ceux qui ne se confient pas en Jésus. Pensez à ceux qui sont concernés autour de vous. Comment cela peut-il vous encourager à leur parler de Jésus ?