Le grand saut… (versets 1-5)
Un récit autobiographique permet d’accéder aux émotions de son auteur. Or Néhémie est très honnête au verset 2 : il dit qu’il est « saisi d’une grande frayeur » lorsque l’empereur l’interroge sur sa tristesse. C’est le moment pour lui de se lancer, mais sa demande présente plusieurs risques :
- un fonctionnaire ne devait pas manifester d’émotions négatives en présence du roi.
- L’empereur va devoir se priver d’un serviteur dont il semble satisfait.
- Surtout, quel est l’intérêt d’Artaxerxès d’autoriser la fortification d’une ville sous sa domination ? Ses prédécesseurs avaient encouragé la reconstruction des temples locaux en demandant aux autochtones de prier leurs dieux en leur faveur. Mais ici, que va-t-il y gagner ? Un futur soulèvement ? Quelques années auparavant, Artaxerxès avait déjà fait cesser les travaux de réparation des murailles de Jérusalem, une ville réputée pour sa rébellion (Esdras 4.21).
Néhémie s’apprête donc à faire un grand saut. Mais avant, il n’oublie pas d’adresser une prière express à son Dieu (verset 4).
… en parachute (versets 6-9)
Finalement, tout se déroule au mieux : le roi n’émet aucune réserve (verset 6) et va même jusqu’à accorder à Néhémie des lettres pour lui faciliter son voyage et son œuvre de reconstruction. Ça semble incroyable, mais l’explication est donnée au verset 8 : Dieu est avec Néhémie. Néhémie n’a pas sauté tout seul : Dieu était son parachute.
–> Quand ai-je déjà eu/manqué le réflexe d’adresser à Dieu des « prières flash » en me retrouvant dans une situation délicate ? Y a-t-il une tendance à ce que j’y pense (ou n’y pense pas) selon les problèmes, que ce soit lorsqu’on me pose une question difficile sur ma foi, qu’un examen oral ou écrit s’avère compliqué, qu’un problème de transport risque de me mettre en retard à un rendez-vous important… ?
–> Quelle image ai-je de Dieu ? Est-ce que j’ai tendance à le limiter et dans quels domaines ? Ou est-ce que je réalise pleinement que rien ne lui est impossible ?