Prendre un repas avec Jésus n’est pas sans risque si l’on veut rester tranquille ! Certes, Jésus aimait la convivialité mais il se servait aussi des moments qu’il vivait pour placer un enseignement approprié.
Question d’intro
Qu’est-ce qui fait qu’une rencontre (un repas, une DAB…) est conviviale ?
Lc 14.1 Un jour de sabbat, Jésus était invité pour un repas chez l’un des dirigeants du parti pharisien. Ceux qui étaient à table avec lui l’observaient attentivement. 2 Or, il y avait là un homme dont le corps était couvert d’oedèmes. 3 Jésus prit la parole et s’adressa aux enseignants de la Loi et aux pharisiens :
– Est-il permis, oui ou non, de guérir quelqu’un le jour du sabbat ?
4 Ils ne répondirent rien.
Alors Jésus, saisissant le malade, le guérit et lui dit de rentrer chez lui. 5 Puis, se tournant vers les assistants, il leur demanda :
– Qui de vous, si son fils ou son boeuf tombe dans un puits, ne l’en retire pas le plus tôt possible, même si c’est le jour du sabbat ?
6 Là encore, ils ne surent que répondre.
- Pourquoi un pharisien invite-t-il Jésus ?
- Pourquoi la question de Jésus (v.3) est-elle bizarre ?
- Pourquoi ne lui répond-on rien ?
- Quelle est la réponse naturelle à la question du v.5 ?
- Quelle est l’ambiance du repas à partir du v.6 ?
- Quel rapport Jésus entretient-il avec les conventions sociales ? (il faut qu’elles permettent d’honorer Dieu et son prochain)
7 Ayant remarqué comment les invités cherchaient tous les places d’honneur, il leur dit cette parabole :
8 – Si quelqu’un t’invite à un repas de noces, ne va pas t’installer à la place d’honneur. Peut-être y a-t-il, parmi les invités, un personnage plus important que toi 9 et celui qui vous a invités l’un et l’autre viendra-t-il te dire : « Cède-lui cette place. » Il te faudra alors honteusement gagner la dernière place ! 10 Non, quand tu es invité, va, au contraire, te mettre tout de suite à la dernière place. Alors, quand ton hôte entrera dans la salle, il te dira : « Mon ami, il y a une place bien meilleure pour toi, viens t’asseoir plus haut ! » Ainsi tu seras honoré devant tous les convives.
11 En effet, celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.
12 Jésus dit aussi à son hôte :
– Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, tes frères, ta parenté ou de riches voisins, car ils pourraient t’inviter à leur tour et te payer ainsi de ta peine. 13 Non, si tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des paralysés, des aveugles. 14 Si tu fais cela, tu en seras très heureux, précisément parce que ces gens-là n’ont pas la possibilité de te rendre la pareille. Et Dieu te le revaudra lorsque les justes ressusciteront.
- Qui sont les publics visés par Jésus ici ? (Les invités et l’hôte)
- Pourquoi vouloir être à côté du maître ?
- Quel est le risque quand on adopte la stratégie du culot ?
- Quel est le risque quand on adopte la stratégie de l’humilité ?
- Qui décide de toute façon de qui monte et qui descend ?
- Quel est le critère qui fait monter ou descendre ? (La proximité relationnelle avec le Maître)
- Dans quel but inviter les pauvres/handicapés plutôt que ses semblables ? (La grâce)
- Pourquoi un rapport de grâce rend-il plus heureux qu’un rapport commercial (donnant-donnant) ?
15 À ces mots, l’un des convives dit à Jésus :
– Qu’il est heureux celui qui prendra part au banquet dans le royaume de Dieu !
16 Jésus lui répondit :
– Un jour, un homme avait organisé une grande réception. Il avait invité beaucoup de monde. 17 Lorsque le moment du festin arriva, il envoya son serviteur dire aux invités :
« Venez maintenant, tout est prêt. »
18 Mais ceux-ci s’excusèrent tous l’un après l’autre. Le premier lui fit dire :
« J’ai acheté un champ et il faut absolument que j’aille le voir. Excuse-moi, je te prie. »
19 Un autre dit :
« Je viens d’acquérir cinq paires de boeufs, et je m’en vais les essayer. Excuse-moi, je te prie. »
20 Un autre encore dit :
« Je viens de me marier, il m’est donc impossible de venir. »
21 Quand le serviteur fut de retour auprès de son maître, il lui rapporta toutes les excuses qu’on lui avait données. Alors le maître de la maison se mit en colère et dit à son serviteur :
« Dépêche-toi ! Va-t’en sur les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles, les paralysés… ! »
22 Au bout d’un moment, le serviteur vint dire :
« Maître, j’ai fait ce que tu m’as dit, mais il y a encore de la place. »
23 « Eh bien, lui dit le maître, va sur les chemins, le long des haies, fais en sorte que les gens viennent, pour que ma maison soit pleine. 24 Une chose est sûre : pas un seul des premiers invités ne goûtera à mon festin. »
- Que pensez-vous des excuses des invités ? Sont-elles légitimes d’après vous ? (à l’époque une invitation se faisait en 2 temps : premièrement, assez longtemps avant l’événement, les invités disaient s’ils venaient ou pas. Cela permettait de prévoir assez de victuailles pour une fête de plusieurs jours. Ici nous sommes dans le second temps où les invités ont déjà dit “oui” mais doivent confirmer à quelques jour de la fête)
- Pourquoi le maître de la maison prend-il aussi mal ces désistements ?
- Pourquoi inviter les gens des bas-fonds ?
- Que signifie cette parabole ? Qui sont les premiers invités et les seconds ?
- Comparez par exemple avec Ac 13.44-49 ou Ac 18.4-6
- Finalement que répond Jésus à l’exclamation de l’invité (15) ? Pourquoi ?
- Établissez un rapport entre cette parabole et la partie précédente.
APPLICATIONS
- Dans vos habitudes, vos conventions, vos traditions bref ce que vous considérez comme un comportement « normal et juste », qu’est-ce qui est vraiment au service de Dieu et de votre prochain et qu’est-ce qui est un frein à ce service ?
- Quel est votre rapport au « bling-bling », à ce qui brille, au succès apparent ? Vous avez tendance à le rechercher, vous en méfier, le rejeter ? Pourquoi ?
- Aujourd’hui tout le monde a « beaucoup de choses à faire » : les agendas sont blindés, les invitations sont nombreuses et les possibilités sont infinies. Qu’est-ce qui vous empêche de mieux répondre à l’appel de suivre/servir Jésus ?