Question d’intro : Quelles sont les conditions nécessaires pour que des individus fassent société ?
Contexte : Les chrétiens de Corinthe sont très motivés mais leur assemblée connaît quelques difficultés internes. Un de leurs problèmes, c’est le complexe de supériorité/infériorité. C’est à qui se réclamera du meilleur enseignant, qui sera le plus spirituel et qui aura les dons les plus impressionnants pour servir dans l’Église. Paul va donc leur rappeler ce qu’est une Église, ce que sont les relations fraternelles.
1 Corinthiens 12.26 Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie. 27 Or vous, vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre.
28 C’est ainsi que Dieu a établi dans l’Église, premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants ; puis viennent les dons suivants qu’il a faits à l’Église : les miracles, la guérison de malades, l’aide, la direction d’Église, le parler dans des langues inconnues. 29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils des miracles ? 30 Est-il donné à tous de guérir des malades, tous parlent-ils dans des langues inconnues ou tous les interprètent-ils ? Evidemment non !
31 Aspirez aux dons les meilleurs. Pour cela, je vais vous indiquer l’approche par excellence.
- [O] Sur quoi Paul veut-il insister dans les vv.26-27 ? l’Église comme corps, comme assemblée fraternelle où tout le monde est utile et solidaire
- [O/I] Pourquoi Paul enchaine-t-il avec cette liste de dons spirituels au v.28? pour montrer que chacun a son utilité pour servir l’Église
- [O/I] Qu’est-ce que Paul veut démontrer aux vv.29-30 ? Que personne n’est autosuffisant en ayant tous les dons mais que ceux-ci sont répartis parmi tous les membres de l’Église.
- [O/I] À quoi peut-on s’attendre après le v.31 ? Un mode d’emploi des dons
13.1 En effet, supposons que je parle les langues des hommes et même celles des anges : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien de plus qu’une trompette claironnante ou une cymbale bruyante.
2 Supposons que j’aie le don de prophétie, que je comprenne tous les secrets et que je possède toute la connaissance ; supposons même que j’aie, dans toute sa plénitude, la foi qui peut transporter les montagnes : si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.
3 Si même je sacrifiais tous mes biens, et jusqu’à ma vie, pour aider les autres, au point de pouvoir m’en vanter, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien.
- [O] Quel est le refrain ? Si je n’ai pas l’amour
- [O] Ce refrain correspond à des dons. Lesquels ? Parler en langues, prophétie, les miracles et l’aide.
- [O] Quel mauvais usage peut-on faire de ces dons ? S’en servir pour être visibles et se mettre en valeur : « trompette claironnante ou une cymbale bruyante », « au point de pouvoir m’en vanter »
- [O] Quel est le facteur déterminant pour que ces dons soient utiles ? L’amour
- [I] Pourquoi l’amour change-t-il tout ? Ça change l’état d’esprit, la manière de faire et le but.
4 L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. 5 Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. 6 L’injustice l’attriste, la vérité le réjouit.
7 En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère.
- [O/I] Que pensez-vous de cette définition de l’amour ?
- [I] En quoi cette définition est-elle une gifle pour les corinthiens ? Cela met en valeur leurs travers probables.
- [O/I] Relisez cette définition en inversant les positifs/négatifs. « l’amour n’est pas impatient, n’est pas méchant, se satisfait de ce qu’il a, recherche le bien des autres, il est humble. Il fait des choses convenables, il est au service des autres…
- [I] Comment les corinthiens ont-ils pu passer du « service pour la communauté » à « je me sers de la communauté » ?
8 L’amour n’aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. 9 Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties.
10 Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera.
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais et je raisonnais en enfant. Une fois devenu homme, je me suis défait de ce qui est propre à l’enfant.
12 Aujourd’hui, certes, nous ne voyons que d’une manière indirecte, comme dans un miroir. Alors, nous verrons directement. Dans le temps présent, je connais d’une manière partielle, mais alors je connaîtrai comme Dieu me connaît.
13 En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour.
- [O/I] Paul parle de 2 périodes. Lesquelles ? Avant et après le retour de Jésus qui instaurera une nouvelle terre
- [O] Qu’est-ce qui appartient à la 1ère période et à la 2nde ?
Prophétie, langues, connaissance | Amour (8) |
Partiel | Perfection (10) |
Enfant | Homme (11) |
Vision indirecte comme dans un miroir | Vision directe |
Connaissance partielle | Connaissance comme Dieu connait |
- [I] Dans quelle période faut-il s’inscrire ? Pourquoi ? La 2nde
- [I] Dans quelle période sont les corinthiens ? La 1ère
Applications
- On peut faire de bonnes choses pour des raisons purement égoïstes : être vu comme quelqu’un de bien, compenser de mauvaises actions passées ou encore tenter de guérir un complexe d’infériorité. Comment faire pour que nos bonnes actions soient vraiment motivées par l’amour et non par le Péché ?
- Quand on est fier de ce qu’on fait, on a tendance à se comparer aux autres et même à s’en plaindre (parce qu’ils font moins bien que nous !). Comment cultiver la vision de l’Église/la société comme corps constitué d’une multitude de membres différents et utiles ?
- Aujourd’hui, on se méfie des figures d’autorité parce qu’on ne les voit plus comme étant au service de la société mais d’elles-mêmes. Que faudrait-il faire pour que la confiance revienne ?