Contexte :
Cette lettre a été écrite de Macédoine (2.13 ; 7.5 ; 8.1 ; 9.2-4) après que Paul a quitté Éphèse (Ac 20.1-2).
Lors d’un voyage missionnaire, Paul fonde l’Église à Corinthe (Actes 18). Mais les rapports entre l’apôtre et les chrétiens sont tumultueux, les corinthiens étant influencés par des enseignants plus “bling bling” que Paul mettent en doute son statut et même son intégrité. Lui tente de leur faire entendre raison par des lettres ou une visite. Dans la première partie de cette lettre, l’apôtre raconte qu’il a souvent été pauvre, souffrant, insignifiant comparé à d’autres grands orateurs riches, modèles de réussite des “super apôtres”.
Observation
- En un ou deux mots, de quoi parle Paul dans ce passage?
- Qu’est ce que vous évoque l’imagerie de la tente ? (fragilité, nomade, limité)
- Relevez des dichotomies dans le passage. (céleste/demeure vs terre/tente/gémissons/désir)
- Quelle est son ambition ? (plaire au Seigneur v9)
- Qu’est-ce qui est donné aux chrétiens pour tenir ? (Esprit, courage)
- Quelle conséquence? (les actes faits dans ce corps ne sont pas à négliger et on comparaîtra dans tous les cas devant Jésus en fonction de ce qu’on a FAIT, chaque acte du quotidien)
Compréhension
- Dans l’Ancien Testament, que signifie la tente ? (le côté nomade d’Abraham, les 40 ans dans le désert des hébreux c’est à dire la dépendance à Dieu)
- En quoi la tente est-elle une métaphore de nos limites humaines ? Limités vis à vis de quoi? (corps, péché, contexte social, mal dans le monde…)
- Pourquoi pensez-vous que Paul insiste, autant dans ce passage que dans le reste de la lettre sur la faiblesse des tentes, sur le gémissement? (opposition au bling bling réussite des supers apôtres)
- Où se situe l’espérance chrétienne d’après notre passage ? En opposition à quoi ? (la résurrection ou, au moins, l’étape intermédiaire)
- Quelle différence selon vous entre ce que Paul essaie de montrer et ce qu’on peut imaginer de l’exemple des “super apôtres ?
- Est-ce que garder les yeux sur l’invisible veut dire qu’on peut laisser dépérir le monde vivant que nous connaissons? (justice, impact sur la pauvreté, sur notre complaisance – tout ça “invisible”, ou “invisibilisé” par la société)
- Dans ce contexte, qu’est-ce que ça veut dire “plaire à Dieu” ?
Application
- Tout est passager, fragile, vulnérable. A quel point ces aspects se reflètent dans votre vie aujourd’hui?
- Pour plaire à Dieu, qu’est-ce qu’on peut / doit laisser tomber ? (sans pour autant être dans la même souffrance que Paul) ? (richesses, plaisir, loisirs, confort actuel : plus sobre et plus simple)
- Gémissez-vous dans l’attente d’être revêtus ou bien pensez-vous que c’est ce monde-ci qui peut vous combler ? A quoi ressemble cet espoir très concrètement pour vous?